Le groupe pharmaceutique américain Merck a triplé son bénéfice net au troisième trimestre, à 1,7 milliards de dollars et fait mieux que le consensus grâce à de fortes hausses des ventes de certains médicaments vedettes et un taux de change favorable.

Rapporté au nombre d'actions, le bénéfice s'établit à 94 cents contre 91 cents attendus par les analystes. Le chiffre d'affaires progresse de 8% à 12 milliards de dollars, là encore mieux qu'attendu par le marché, qui tablait sur des ventes de l'ordre de 11,6 milliards.

Fort de ces résultats, le laboratoire relève la fourchette basse de ses prévisions de bénéfice par action pour l'année en cours, désormais compris entre 3,72 et 3,76 $, contre 3,68 et 3,76 $ auparavant.

Le chiffre d'affaires a bénéficié d'un effet de change positif à hauteur de 5 points de pourcentages, précisé Merck [[|ticker sym='MRK'|]], mais aussi de fortes progressions des ventes de médicaments comme le Singular, un traitement des allergies respiratoires et de l'asthme (+10% à 1,3 milliards), ou l'antidiabétique Januvia (+41% à 846 millions).

En revanche, celles du Remicade, pour le traitement des maladies inflammatoires, reculent de 15% à 561 millions.

«Merck a encore une fois réalisé un trimestre solide» grâce à une forte croissance et une importante réduction des coûts, s'est félicité le PDG du groupe Kenneth Frazier dans un communiqué.

Le laboratoire va «continuer à mettre en oeuvre notre stratégie de croissance, en transformant la façon dont nous gérons l'entreprise», a-t-il poursuivi.

Merck a annoncé en juillet dernier qu'il prévoyait de supprimer encore 12 à 13% de ses effectifs d'ici 2015, dans le cadre de la restructuration du groupe faisant suite à la fusion avec Schering Plough en 2009.

Le groupe, devenu numéro deux mondial derrière Pfizer à la suite de cette fusion, avait déjà annoncé en juillet 2010 la suppression de 15% de ses effectifs, soit plus de 14 000 postes.