Les responsables d'une entreprise de panneaux solaires ont été accusés vendredi au Congrès de «hold-up» contre l'État fédéral pour avoir reçu un prêt de 535 millions de dollars peu avant de faire faillite, une affaire qui met en cause la Maison-Blanche.

«Il semble que nous ayons un formidable «hold-up» de plus d'un demi-milliard de dollars et peut-être même des collaborateurs, ou des complices, à savoir le gouvernement américain, qui ont précipité un prêt de 535 millions de dollars à (la société) Solyndra», a déclaré vendredi le républicain Fred Upton, président de la commission de l'Énergie et du Commerce de la Chambre des représentants.

Le PDG de l'entreprise, Brian Harrison, et son numéro deux, William Stover, étaient présents vendredi à l'audition devant la sous-commission d'enquête et ils ont refusé de répondre aux questions des élus invoquant leur droit constitutionnel au silence.

Solyndra, basée en Californie, est la cible d'une enquête judiciaire et d'une enquête parlementaire depuis février 2011.

L'affaire a pris davantage d'ampleur après l'annonce le 31 août dernier par Solyndra de sa faillite, suivie d'une perquisition du FBI le 8 septembre.

Dans un courriel envoyé par Solyndra à la commission en juillet, les dirigeants assuraient que l'entreprise jouissait encore d'une «situation économique et salariale positive».

En outre, au cours de l'enquête parlementaire, les républicains ont obtenu des documents qui montrent, selon eux, que l'administration était au courant des problèmes financiers de la Solyndra lorsque ses garanties ont été examinées.