Les cours du pétrole grimpaient vendredi en cours d'échanges européens alors que les efforts de limitation des extractions de l'OPEP prenaient le pas sur les niveaux record de la production américaine.

Vers 10h, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 67,51 $ à Londres, en hausse de 44 cents par rapport à la clôture de jeudi.

À New York, le baril américain de WTI pour la même échéance gagnait 63 cents à 57,59 $ une heure après son ouverture.

Les prix de l'or noir ont atteint vers 8h10 leur plus haut en trois mois à 67,73 $ pour le Brent et à 57,81 $ pour le WTI.

Les États-Unis ont atteint un nouveau record de production, à 12 millions de barils par jour (mbj), selon les données hebdomadaires de l'Agence américaine d'information sur l'Énergie.

« Mais cette information a glissé sur le marché comme sur les plumes d'un canard », ont commenté les analystes de Commerzbank, alors que les prix n'ont que modérément réagi jeudi et restaient en nette hausse sur la semaine.

En effet, ce niveau de production « était attendu, puisque l'EIA prévoyait même dans son rapport mensuel une production moyenne de 12,1 mbj pour février », ont-ils ajouté.

« Malgré le bond de l'offre aux États-Unis, les baisses de production volontaires et involontaires de l'OPEP vont limiter la baisse des prix à court terme », ont estimé les analystes de Goldman Sachs.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires, dont la Russie, se sont engagés à limiter leurs extractions depuis début janvier.

L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, produit nettement en deçà des niveaux convenus début décembre et a obtenu récemment des promesses des participants à l'accord qui ne l'ont pas respecté en janvier.

En outre, le Venezuela et l'Iran voient leurs extractions limitées par les sanctions que Washington leur impose.