Les exportations de pétrole brut par rail en provenance du Canada ont augmenté à un rythme plus lent en novembre, mais elles ont tout de même atteint un nouveau sommet, a indiqué jeudi l'Office national de l'énergie.

Le Canada a exporté plus de 330 000 barils de pétrole par jour, soit une augmentation d'environ 1 % par rapport aux 327 000 barils par jour du mois d'octobre, et plus du double des 148 000 barils par jour déplacés en novembre 2017.

La croissance des exportations de pétrole brut par rails avait été supérieure à 10 % lors des mois d'août, de septembre et d'octobre.

La saturation du réseau de pipelines dans l'Ouest canadien a été pointée du doigt, l'automne dernier, pour expliquer le surplus de pétrole qui a entraîné une forte baisse des prix du bitume canadien, le Western Canadian Select, par rapport au cours de référence de New York, le West Texas Intermediate.

Cet écart de prix a été réduit depuis que le gouvernement de l'Alberta a annoncé, le mois dernier, qu'il imposerait des réductions de production de pétrole brut de 325 000 barils par jour à compter du 1er janvier.

La province a également promis d'acheter jusqu'à 80 locomotives et 7000 wagons-citernes pour aider à acheminer davantage de pétrole vers les marchés à compter de la fin 2019.

Le géant des sables bitumineux, Suncor Énergie, a averti que la diminution de l'écart des prix rendait le transport de pétrole brut par rail « non rentable ».

Les analystes estiment qu'il en coûte environ 20 $ US le baril pour acheminer du pétrole canadien par chemin de fer vers les marchés de la côte américaine du golfe du Mexique. Les rabais qui sont inférieurs à ce coût rendent l'option moins attrayante.