Les cours du pétrole ont terminé en nette hausse mardi, aidés par les efforts apparents de l'OPEP pour ajuster l'offre sur le marché mondial et les mesures annoncées par la Chine pour soutenir son économie.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a gagné 1,65 dollar sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, pour terminer à 60,64 dollars.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour le contrat de février s'est apprécié de 1,60 dollar pour clôturer à 52,11 dollars.

« Les cours ont largement profité du fait que les membres de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et ses partenaires ont signalé vouloir se réunir régulièrement au cours des prochains mois pour continuer à surveiller de près le volume de brut sur le marché et prendre rapidement des mesures en fonction », a estimé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.  

L'OPEP et ses partenaires, dont la Russie, ont confirmé qu'ils allaient se retrouver les 17 et 18 avril à Vienne afin d'estimer si leur politique de réduction de la production doit être maintenue ou amendée. Des représentants de ces pays producteurs, qui extraient plus de la moitié de l'offre mondiale d'or noir, se retrouveront un mois auparavant en Azerbaïdjan pour une réunion préparatoire, a précisé à Bloomberg le secrétaire général de l'Organisation, le Nigérian Mohammed Barkindo.

Pour le marché, les efforts de ce groupe sont cruciaux, alors que les cours ont lourdement pâti fin 2018 de l'abondance de brut sur le marché mondial.

« Je suis convaincu que l'impact de la décision que nous avons prise de réduire la production de 1,2 million de barils par jour [...] sera très fort », a pour sa part déclaré le ministre saoudien de l'Énergie, Khaled al-Faleh, à des journalistes en marge d'une conférence sur le développement durable mardi à Abou Dhabi.

Les cours du pétrole ont par ailleurs été aidés mardi par les mesures annoncées par la Chine pour stimuler sa croissance : Pékin, qui a entrepris l'année dernière de réduire certains impôts et taxes, prévoit de poursuivre dans cette voie en 2019 au bénéfice, notamment, des petites entreprises.

Ce coup de pouce a rasséréné les investisseurs, qui redoutent un ralentissement marqué de la croissance du premier importateur mondial d'or noir.

Les acteurs du marché étaient également dans l'attente des données hebdomadaires sur les réserves et la production aux États-Unis, qui seront publiées mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'Énergie (EIA).

Pour la semaine achevée le 11 janvier, les analystes tablent sur une baisse de 2,5 millions de barils des stocks de brut mais sur une hausse de 3 millions de barils de ceux d'essence et de 1,5 million de barils de ceux d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.