Attendue depuis trois ans, la politique énergétique du Québec dévoilée jeudi après-midi vise une réduction de 40% de la consommation de pétrole au Québec et la disparition du charbon comme combustible d'ici 2030.

Qualifiée de tournant important dans l'histoire du Québec, par le premier ministre Philippe Couillard, le mince document de 64 pages énoncé des objectifs ambitieux d'efficacité énergétique et de transition vers les énergies renouvelables, mais sans préciser les moyens de les atteindre.

Le document confirme par ailleurs des informations déjà connues sur la création d'un organisme unique pour la mise en oeuvre de la politique et sur la mise en place d'un réseau de stations-service multi carburants.

La politique énergétique est dotée d'un budget de plus de 4 milliards $ sur une période de 15 ans.

La politique prévoit notamment la création d'un nouvel organisme pour gérer ce budget, une sorte de «guichet unique» auquel les particuliers et les entreprises pourront s'adresser pour obtenir l'aide financière souhaitée et être au fait des différents programmes offerts.

Du même souffle, Québec veut augmenter de 25 % la production d'énergie renouvelable sous diverses formes. À l'heure actuelle, 47 % des besoins énergétiques des Québécois sont comblés par des énergies renouvelables; Québec veut faire passer la proportion à 60,9 % d'ici 2030.

L'annonce de cette politique énergétique a été faite à Montréal par le premier ministre Philippe Couillard, son ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand, le ministre de l'Environnement et du Développement durable, David Heurtel, la ministre de l'Économie et de la Science, Dominique Anglade, ainsi que le ministre responsable des Affaires autochtones, Geoffrey Kelley, en présence de nombreux groupes concernés.

- Avec Lia Lévesque, La Presse Canadienne