Pour la troisième séance de suite, les cours du pétrole ont fortement augmenté hier, achevant contre toute attente le mois sur une hausse grâce à des informations indiquant que l'OPEP envisagerait de discuter des cours avec les autres pays producteurs.

Le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en octobre a gagné 3,98 $US à 49,20 $US sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), pour dégager une hausse de 27,46% en trois séances.

Sur le mois, la hausse du WTI s'établit à 4,41%,  ce qui aurait pu sembler inespéré compte tenu du plongeon de la mi-août lié à la débâcle des Bourses chinoises.

Hier, la séance avait ouvert en baisse, expliquée notamment par des prises de bénéfices, mais les cours du WTI ont basculé dans le vert avec la nouvelle estimation du ministère américain de l'Énergie américain sur la production des États-Unis en juin, révisée en baisse de 130 000 barils par jour (b/j), à 9,3 mbj, représentant une baisse de 100 000 b/j par rapport à mai.

Puis, a noté Phil Flynn de Price Futures Group, le marché a salué un commentaire paru dans un bulletin de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), indiquant que l'organisation serait prête à discuter avec d'autres producteurs du niveau des cours.

La Bourse de Toronto a clôturé en légère baisse, malgré une hausse du cours du pétrole brut.

L'indice composé S&P/TSX a terminé la séance sur un recul de 5,95 points, à 13 859,12 points, le secteur des services publics ayant réalisé le plus important recul du jour.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du lingot d'or a perdu 1,50 $ US à 1132,50 $ US l'once, tandis que le dollar canadien a quant à lui clôturé en hausse de 0,34 cent US à 76,01 cents US.

Wall Street a baissé, les investisseurs prenant leurs précautions face à un contexte incertain, sur l'économie chinoise comme sur les intentions de la Réserve fédérale (Fed): le Dow Jones a perdu 0,69% et le Nasdaq 1,07%.

Selon des résultats provisoires à la clôture, l'indice vedette Dow Jones a cédé 114,98 points à 16 528,03 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 51,82 points à 4776,51 points.

L'indice élargi S&P 500, particulièrement surveillé par les investisseurs, a reculé de 0,84%, soit 16,69 points, à 1972,18 points.

La baisse des indices, qui avaient déjà enregistré une séance calme vendredi, est nettement plus limitée que les violentes fluctuations de la semaine dernière, au cours de laquelle le Dow Jones avait perdu jusqu'à 1000 points en séance pour finalement observer une petite hausse hebdomadaire.

«Il y a fort à parier que l'instabilité ne pourra pas être plus élevée que la semaine dernière !», a estimé Bill Lynch de Hinsdale Associates.

Lundi, c'est moins la baisse d'environ 1% de la Bourse de Shanghai, minime par rapport aux quelque 40% perdus depuis juin, qui a retenu l'attention des investisseurs que des rumeurs de presse selon lesquelles le gouvernement chinois avait cessé ses achats d'actions et ses interventions, tout en durcissant la répression des personnes accusées de «déstabiliser» le marché.

Les investisseurs, qui se demandent quel calendrier suivra la banque centrale américaine pour commencer à retirer ce précieux soutien à l'économie, ont pour le moment trouvé peu de réponses dans les propos tenus au cours du week-end par son numéro deux, Stanley Fischer, qui a laissé la porte entrouverte à un relèvement des taux d'intérêt dès septembre tout en reconnaissant que la Fed surveillait étroitement l'évolution de l'économie chinoise.

- Avec La Presse Canadienne