Les stocks de pétrole brut ont baissé plus que prévu la semaine dernière aux États-Unis, mais les réserves d'essence ont enregistré une hausse inattendue, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE).

Lors de la semaine achevée le 31 juillet, les réserves commerciales de brut ont baissé de 4,4 millions de barils, à 455,3 millions, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg ne s'attendaient qu'à un déclin de 1,63 million.

Ce repli est aussi plus important que le recul de 2,4 millions de barils qu'avait annoncé la veille la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) dans ses propres estimations.

Les réserves de brut restent «proches de niveaux pas vus à cette période de l'année depuis au moins 80 ans», a souligné une nouvelle fois le DoE. Elles enregistrent une progression de 24,5% par rapport à la même période de l'an dernier.

À l'inverse des stocks de brut, les réserves d'essence, ont augmenté de 800 000 barils, alors que les analystes de Bloomberg avaient prévu un léger déclin de 200 000 barils et l'API une baisse plus nette d'un million.

Elles sont en hausse de 1,3% par rapport à la même période de 2014, et restent dans le milieu de la fourchette moyenne en cette époque de l'année.

Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont, eux, progressé de 700 000 barils, soit moins que l'avancée de 1,75 million de barils prévue par les analystes de Bloomberg et la hausse de 1,7 million annoncée par l'API.

Ils progressent de 15,9% par rapport à la même époque en 2014, et sont, comme l'essence, au milieu de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.

Rebond de la production

Après une nette baisse la semaine précédente, la production américaine, très surveillée par les analystes, a rebondi de 52 000 barils par jour (b/j) à 9,465 millions de barils par jour (mbj).

Également suivies de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, ont baissé de 500 000 barils, à 57,2 millions.

Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont baissé de 300 000 barils.

Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 20,3 mbj de produits pétroliers, soit 3,6% de plus qu'à la même époque en 2014.

La demande de produits distillés a baissé de 4,1% au cours des quatre dernières semaines, là aussi sur un an, mais celle d'essence a avancé de 5,4%.

Les raffineries américaines ont accéléré la cadence, fonctionnant à 96,1% de leurs capacités contre 95,1% la semaine précédente.

Vers 10 h 55, le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en septembre, ralentissait sa hausse et prenait 18 cents à 45,92 dollars.