Après s'y être montré ouvert pendant plusieurs mois, Pierre Karl Péladeau a officiellement rejoint le camp des opposants à l'oléoduc Énergie Est, mercredi.

Dans un communiqué, le chef du Parti québécois a confirmé qu'il s'oppose au projet de la société albertaine TransCanada.

«Engagés dans notre volonté de faire du Québec un pays, nous sommes contre le projet Énergie Est, qui nous sera imposé par les autorités fédérales en faisant fi de la volonté des citoyens quant à la protection de l'environnement, à l'acceptabilité sociale et aux retombées économiques, a déclaré M. Péladeau. Ce projet n'est pas bon pour les Québécoises et les Québécois.»

Cette sortie marque un changement de cap pour M. Péladeau. Pendant la course à la direction du PQ, il a été le seul candidat à ne pas se prononcer contre l'oléoduc. Il a évoqué la possibilité que Québec négocie de meilleures redevances et répété l'importance pour les Québécois d'être consultés.

Sa position lui a valu plusieurs critiques pendant la course, ses adversaires l'accusant d'être en accord avec le projet.

M. Péladeau n'a pas précisé sa position, mardi, lorsque son critique en Environnement Sylvain Gaudreault a affirmé que le PQ s'oppose à Énergie Est.

«Il faut toujours faire attention lorsqu'on est obligé de simplifier, a affirmé M. Péladeau lorsque questionné sur les commentaires de son député. Ce n'est pas aussi simple que ça. C'est une situation complexe.»

Mercredi matin, le ministre des Ressources naturelles, Pierre Arcand, s'est moqué de la valse-hésitation du PQ sur Énergie Est.

«On a vu le député de Marie-Victorin (Bernard Drainville) dire qu'il était farouchement contre, a-t-il dit. On voit la position du chef du PQ qui était beaucoup plus nuancée. Ça démontre encore une fois l'incohérence du PQ sur ce dossier.»