Le prix du pétrole coté à New York a dépassé la barre symbolique des 100 dollars le baril vendredi peu après l'ouverture, dans un marché attendant le rapport sur les stocks de brut aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir.

Vers 14h20 sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en février s'appréciait de 60 cents et s'échangeait à 100,15 dollars, dans un marché aux faibles volumes en cette période de fin d'année.

C'est la première fois depuis le 21 octobre que le baril dépasse le seuil des 100 dollars en cours de séance à New York.

La montée du prix du baril est selon Tim Evans de Citi soutenue à la fois par «la progression du S&P 500» et du marché des actions en général, Wall Street battant ces derniers temps record sur record, et par «la tendance à la baisse dans les stocks de brut américain».

Les investisseurs pourront vérifier en cours de séance si cette tendance se poursuit avec la diffusion à 16h du rapport hebdomadaire du département américain à l'Energie. Ce document est exceptionnellement publié vendredi, au lieu de mercredi, en raison des fêtes de Noël.

Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones s'attendent à un recul des stocks de brut de 2,2 millions de barils pour la semaine close le 20 décembre.

Ces réserves ont déjà reculé de plus de 19 millions de barils au cours des trois semaines précédentes.

Un repli des réserves pétrolières aux États-Unis est habituellement bien reçu par les investisseurs, car interprété comme un signe de vigueur de la demande énergétique.

Les spécialistes anticipent par ailleurs une progression des réserves d'essence d'un million de barils et une baisse des stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) de 300 000 barils.

Pour Phil Flynn de Price Futures Group, les prix sont aussi aidés par le recul du dollar, qui a tendance à rendre plus attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.

Le marché reste aussi attentif à la situation au Soudan du Sud, important pays exportateur de brut et en proie à d'intenses combats depuis le 15 décembre, le président Salva Kiir ayant accusé son ancien vice-président, Riek Machar, de tentative de coup d'Etat.