Le géant pétrolier anglo-néerlandais Shell a annoncé mercredi qu'il renonçait pour cette année à faire des forages en Alaska, où il assure toutefois vouloir reprendre ses activités «à l'avenir».

Shell «va faire une pause dans ses activités de forages d'exploration dans les mers de Beaufort et des Tchouktches en Alaska», a-t-il indiqué dans un communiqué publié sur le site internet de sa filiale américaine.

«Notre décision de faire une pause en 2013 va nous donner du temps pour nous assurer que tous nos équipements et nos effectifs sont prêts», a commenté Marvin Odum, président de Shell Oil Company, cité dans le communiqué.

«L'Alaska reste une région à haut potentiel pour Shell sur le long terme et le groupe est engagé à forer de nouveau là-bas à l'avenir», affirme encore le groupe, notant que si les explorations donnent des résultats positifs, «les ressources là-bas prendront des années à développer».

Shell avait participé au développement de l'extraction pétrolière en Alaska dès les années 1950.

Il s'était retiré de la région à partir de 1997 mais a recommencé à y investir des milliards de dollars ces dernières années.

Il avait procédé à ses premiers forages l'an dernier sur deux puits en mer de Beaufort et en mer des Tchouktches mais avait annoncé en septembre qu'il repoussait à cette année la poursuite de ses opérations à cause d'un problème sur l'un de ses navires, l'Arctic Challenger, «endommagé» lors d'un test d'homologation.

Les forages au large de l'Alaska restent très critiqués par les défenseurs de l'environnement qui les jugent risqués.

La région a déjà été le lieu d'une des plus grosses marées noires de l'histoire, lorsque le pétrolier américain Exxon Valdez s'est échoué en 1989, déversant quelque 40 millions de litres de pétrole dans la mer et polluant 1300 kilomètres de côtes.