La production de pétrole brut des États-Unis a dépassé les 7 millions de barils par jour en janvier, son plus haut niveau depuis novembre 1992, a indiqué mercredi l'Agence Internationale de l'Énergie (AIE) dans son rapport mensuel.

Selon ses estimations préliminaires, la production de brut a affiché une hausse de 910 000 barils par jour par rapport à janvier 2012, grâce à l'essor des hydrocarbures non conventionnels, comme les pétroles de schiste ou issus de réservoirs compacts («tight oil»).

En y ajoutant les condensats, des gaz liquides (éthane, octane...) assimilables à du pétrole brut, la production américaine moyenne en 2012 a atteint 9,1 millions de barils par jour (mbj), soit presque 1 mbj de plus qu'en 2011, selon l'AIE.

En raison du coup de frein observé ces derniers mois sur le gaz de schiste aux États-Unis du fait d'un prix trop bas pour les compagnies, «la croissance de la production de condensats devrait être freinée en 2013», estime l'agence énergétique des pays développés dans son rapport.

Mais le brut, dont le prix n'a pas décroché comme celui du gaz, continuera son essor (+610.000 barils par jour attendus cette année), portant la production pétrolière totale du pays à 9,8 mbj.

Dans un récent rapport de l'AIE, celle-ci voyait la production américaine grimper à 11,1 mbj en 2020 faisant des États-Unis le premier producteur mondial.

Cependant, les États-Unis, de très loin premier consommateur mondial, sont encore loin de l'indépendance pétrolière dont rêvent déjà certains: leur consommation a été en moyenne de 18,65 millions de barils par jour en 2012 et devrait être stable cette année, selon l'AIE.

Parmi les gros consommateurs suivent dans l'ordre la Chine (9,6 mbj en 2012), le Japon (4,72 mbj), l'Inde (3,65 mbj), la Russie (3,36 mbj), le Brésil (3,02 mbj), l'Arabie Saoudite (3,0 mbj), l'Allemagne (2,5 mbj), le Canada (2,31 mbj) et la Corée du Sud (2,27 mbj).