Les femmes qui occupent des emplois dans le secteur canadien de la technologie, titulaires d'un baccalauréat ou d'un diplôme d'études supérieures, gagnent près de 20 000 $ de moins par année que leurs homologues masculins, selon une nouvelle étude.

L'écart dans la rémunération peut être tout aussi important pour les travailleurs des minorités visibles et autochtones du même secteur, précise l'étude.

L'Institut Brookfield pour l'innovation et l'entrepreneuriat de l'Université Ryerson à Toronto a analysé les données du recensement de 2016 de Statistique Canada avec une méthodologie basée sur le système U-S O* Net pour la ventilation des compétences.

Il a constaté un écart salarial de 19 750 $ entre les hommes et les femmes titulaires d'un baccalauréat ou d'un diplôme d'études supérieures. Les femmes gagnent en moyenne 75 500 $ par an, contre 95 100 $ pour les hommes.

Le directeur général de l'institut, Sean Mullin, a qualifié ces chiffres de saisissants.

Selon lui, un écart de près de 20 000 $ entre hommes et femmes d'une même profession, avec un même niveau de diplomation, reste une situation assez importante qui devrait convaincre tout le monde, en tant que citoyens, d'aspirer à mieux et de corriger ce genre de disparité.

Le rapport définit les travailleurs de la technologie comme des personnes produisant ou utilisant beaucoup la technologie, quel que soit leur secteur d'activité.

Selon l'Institut Brookfield, environ 935 000 Canadiens occupaient des postes de technologie en 2016, ce qui représente environ 5,1 % de la population active du Canada.

En examinant tous les emplois technologiques canadiens, sans égard au niveau de formation, l'écart salarial se réduit à 7300 $, les hommes gagnant en moyenne 76 200 $ par an comparativement à 68 900 $ pour les femmes.