Yann Dazé est peut-être médecin, mais il ne soigne personne. Son travail permet plutôt de résoudre des crimes!

Ce pathologiste doit faire parler les morts pour élucider les causes de leur décès.

Son travail commence à la morgue du Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale de Montréal et se poursuit en laboratoire. «L'essentiel de mon métier consiste à pratiquer des autopsies médico-légales lors de morts violentes ou suspectes», explique Yann Dazé. La durée d'une autopsie varie de quelques heures à une journée et demie.

L'expertise du pathologiste judiciaire est parfois requise sur les scènes de crime. Yann Dazé doit également examiner les ossements envoyés au Laboratoire pour déterminer s'ils sont humains ou s'ils proviennent d'animaux.

«Une fois l'enquête terminée, le pathologiste doit aussi être prêt à témoigner en cour si nécessaire», précise-t-il.

«Observation, minutie et sens de l'interprétation sont les qualités principales d'un bon pathologiste», résume M. Dazé.

Un effort de vulgarisation et de concision est aussi exigé pour témoigner, puisque les enjeux sont de taille. Il faut en outre investir du temps et faire des sacrifices, puisqu'un décès peut survenir à toute heure du jour ou de la nuit.

«La pathologie est un défi intellectuel et technique. Mais lorsqu'on arrive à résoudre un crime, le sentiment de satisfaction est très grand!», lance-t-il.

Endroits où travailler: à son compte, centres hospitaliers, cliniques privées, laboratoires

Salaire annuel moyen: 130 000$

Nombre de pathologistes: 212

Répartition hommes/femmes: 123/89

Moyenne d'âge: 51ans

Sources: Fédération des médecins spécialistes du Québec, le Collège des médecins et le site monemploi.com