Une étude diffusée lundi par Statistique Canada révèle que les résultats sur le marché du travail des quelque 830 000 réfugiés entrés au Canada entre 1980 et 2009 en provenance des 13 principaux pays d'origine ont considérablement varié d'un groupe à l'autre.

Cinq ans après leur arrivée, au moins 75 % des réfugiés de sexe masculin de sept des 13 pays visés avaient un emploi rémunéré au cours de l'année. Pour d'autres groupes, comme les réfugiés de l'Iran et de la Somalie, ces taux d'emploi étaient plus bas, à 56 et 44 %, respectivement.

Parmi les réfugiées de sexe féminin, les taux d'emploi cinq ans après l'arrivée étaient les plus élevés chez celles de l'ancienne Yougoslavie, à 73 %, et de la Chine, à 72 %. Les plus faibles, variant entre 21 % et 39 %, ont été constatés chez celles de la Somalie, du Pakistan, de l'Irak et de l'Afghanistan.

La rémunération annuelle moyenne la plus élevée était chez les réfugiés de l'ancienne Yougoslavie, de la Pologne et de la Colombie qui avaient un emploi. Elle était presque le double de celle des réfugiés de la Somalie, de l'Éthiopie, du Pakistan et de la Chine, qui avaient la rémunération annuelle moyenne la plus faible.

L'étude montre que les différences entre les groupes de réfugiés sur le niveau de scolarité, l'âge, la connaissance d'une langue officielle, la conjoncture économique et le programme d'entrée au Canada expliquent dans une infime mesure les différences à long terme dans la rémunération entre les groupes de réfugiés.

Ces différences de rémunération semblent être liées à d'autres facteurs non observés dans le cadre de l'étude de Statistique Canada, comme les expériences différentes dans leur pays d'origine, le fait d'avoir vécu dans un camp de réfugiés avant d'arriver au Canada et la qualité des attestations d'études obtenues à l'étranger.