Après avoir fait pression sur les politiciens américains pour tenter de sauver l'ancien accord de libre-échange nord-américain, le gouvernement canadien laisse les élus au Congrès décider tranquillement s'ils approuveront le « nouvel ALENA ».

Le premier ministre Justin Trudeau a déclaré que le Canada continuait de travailler avec les élus américains des deux camps au Congrès pour tenter d'éliminer les droits de douane sur l'acier et l'aluminium, en attendant que soit ratifié le nouvel Accord Canada - États-Unis - Mexique (ACÉUM) par les législatures des trois pays signataires.

Mais le secrétaire parlementaire du gouvernement pour les relations canado-américaines, Andrew Leslie, a déclaré qu'Ottawa ne se mêlerait pas du processus de ratification aux États-Unis, tout comme les Canadiens ne voudraient pas que les Américains tentent d'influencer le vote aux Communes.

Le Canada avait lancé une vaste offensive de charme auprès des politiciens et des chefs d'entreprise américains dans l'espoir de préserver l'ALENA du protectionnisme affiché par le président Donald Trump.

M. Trump a par ailleurs profité mardi soir de son discours sur l'état de l'Union, devant le Congrès réuni, pour faire pression sur les élus américains afin qu'ils adoptent le « nouvel ALENA » conclu par la Maison-Blanche à l'automne. Mais les démocrates, qui contrôlent maintenant la Chambre des représentants, ne sont pas convaincus qu'il s'agisse là d'un bon accord et ils ne sont pas certains de voter en faveur.

Selon M. Leslie, les responsables canadiens ne tenteront pas d'influencer les démocrates à adopter l'entente, signée par les leaders des trois pays le 30 novembre dernier en marge du sommet du G20 à Buenos Aires.