General Motors a indiqué mardi avoir rejeté diverses propositions d'Unifor visant à maintenir l'usine d'assemblage d'Oshawa ouverte après 2019, un geste qui, selon le syndicat, est motivé par «la cupidité».

Le constructeur automobile, qui a rencontré mardi le président d'Unifor, Jerry Dias, pour discuter de l'avenir de l'usine, a affirmé que les options proposées par le syndicat entraîneraient des augmentations de coûts supplémentaires substantielles et nuiraient à la compétitivité de l'entreprise.

Le syndicat avait proposé plusieurs options pour augmenter la production de l'usine, notamment la prolongation de la durée de vie des véhicules actuellement produits dans cette usine et le transfert de la production prévue pour le Mexique à Oshawa.

GM a ajouté qu'elle avait plutôt demandé à Unifor de collaborer avec elle afin de faciliter la transition des quelque 3000 travailleurs de l'usine d'Oshawa, qui perdront leur emploi après la fermeture.

L'entreprise se dit prête à discuter des mesures de soutien et de transition pour les travailleurs.

«Je suis profondément déçu de la réponse de l'entreprise», a dit M. Dias lors d'une conférence de presse à Windsor, en Ontario.

Les options suggérées par le syndicat ne sont pas viables économiquement, a fait valoir David Paterson, vice-président chez GM Canada.

M. Dias a indiqué qu'il n'acceptait pas la fin des activités à Oshawa, soutenant que l'entreprise avait reconnu lors de la réunion qu'il serait possible de prolonger la production à l'usine.

«Cela ne serait peut-être pas rentable, mais cela ne leur causerait certainement pas un préjudice économique grave», a-t-il soutenu.

«Le choix aujourd'hui consistait à déterminer si nous avions ou non une solution à court terme pour nous donner le temps de trouver une solution à plus long terme», a fait valoir M. Dias.

Unifor a diffusé des publicités critiquant la décision de GM et soulignant que le constructeur avait accepté des fonds de sauvetage de 11 milliards des gouvernements en période de ralentissement financier. Le syndicat a également mis l'accent sur les nombreux emplois indirects qui dépendent de l'usine d'Oshawa et sur les répercussions plus larges de sa fermeture sur l'économie.

«En confirmant sa décision, GM a non seulement fait le choix d'un affrontement avec Unifor, mais également avec l'ensemble du pays», a déclaré M. Dias.