Le constructeur d'automobiles japonais Nissan a annoncé mardi la cession de la part de 41% qu'il détient dans son compatriote et équipementier Calsonic Kansei (CK), qui passe sous la coupe du fonds d'investissement américain KKR.

KKR compte lancer en février 2017 une offre de rachat de l'ensemble des titres de CK, au prix de 1.860 yens l'unité, soit une prime de 28% par rapport au cours de clôture mardi à la Bourse de Tokyo. Le montant total s'élèvera ainsi à 498,3 milliards de yens (4,26 milliards d'euros).

Plus tôt dans la journée, Calsonic Kansei avait indiqué que le sujet était au menu d'un conseil d'administration prévu ce jour, en réaction à un article du quotidien économique Nikkei annonçant la transaction. Portée par ces rumeurs, l'action avait fini sur un bond de près de 10%.

Fondé en 1938, Calsonic Kansei fabrique notamment des systèmes d'air conditionné, des compresseurs et autres pièces importantes de véhicules, pour un chiffre d'affaires annuel de 1.050 milliards de yens (8,9 milliards d'euros). La société emploie près de 22.000 salariés. Nissan est de loin le premier client de l'équipementier (représentant 80% de ses recettes, selon le Nikkei), qui fournit aussi son partenaire français Renault ou encore l'américain General Motors.

Sous la houlette de KKR, l'équipementier va s'efforcer de diversifier sa clientèle. «Nissan espère que sera ainsi accrue la compétitivité de Calsonic Kansei, un de nos partenaires les plus importants», a déclaré un dirigeant du groupe, Yasuhiro Yamauchi, cité dans le communiqué.

Le géant automobile est en train de revoir ses participations dans différentes entreprises, une réorganisation qui vise à lui permettre de se concentrer sur son coeur de métier au moment où d'importants investissements sont requis dans les technologies de véhicules électriques et de conduite autonome.

Il a déjà annoncé cette année la vente de sa part de 20% dans son fournisseur Kinugawa Rubber Industrial à la Banque de développement du Japon. D'après des informations de presse, Nissan cherche aussi à céder son activité de batteries lithium-ion. Le groupe, qui détient une coentreprise dans ce domaine avec son compatriote NEC, souhaiterait vendre sa part de 51% et serait en discussions avec la firme d'électronique Panasonic.