Le géant américain de l'agrochimie Monsanto (MON) veut proposer aux agriculteurs des solutions à base de micro-organismes et il s'allie pour cela au Danois Novozymes, numéro un mondial des enzymes alimentaires et industrielles.

«Les deux entreprises ont mis en place le partenariat The BioAg Alliance afin d'identifier, développer et vendre des solutions à base de micro-organismes qui permettent aux agriculteurs du monde entier d'augmenter les rendements des cultures en utilisant moins d'intrants», indiquent-ils dans un communiqué commun publié mardi.

Pour réduire l'utilisation de produits chimiques, les agriculteurs utilisent de plus en plus des méthodes dites de biocontrôle, c'est-à-dire le recours à des insectes pour dévorer d'autres ravageurs (coccinelles pour pucerons par exemple) ou des micro-organismes (bactéries, champignons...) capables de protéger les cultures ou même améliorer leur productivité et leur fertilité.

Ce marché est en pleine expansion, rappellent Monsanto et Novozymes, «avec des taux de croissance à deux chiffres au cours des dernières années». L'industrie des produits biologiques agricoles représente aujourd'hui environ 2,3 milliards de dollars US.

Selon les termes de cette alliance, Novozymes, fort de son expertise en fermentation, gérera la partie production de solutions à base de micro-organismes et Monsanto effectuera les tests sur le terrain, l'homologation des produits et leur commercialisation.

L'Américain versera 300 millions de dollars US au Danois, en reconnaissance de ses installations déjà existantes. Car «Novozymes dispose déjà de produits sur lesquels il faudra caractériser les usages agricoles», a expliqué à l'AFP le porte-parole de Monsanto en France.

Monsanto ne propose à l'heure actuelle aucun produit à base de micro-organismes. Cette année, elle avait déjà acquis Agradis, société spécialiste de la question basée en Californie.

Ce partenariat, soumis à l'aval des autorités de la concurrence, devrait être finalisé début 2014.