Le pire de l’inflation est passé, a affirmé mercredi le ministre des Finances, Eric Girard, qui était à déployer un nouveau volet du bouclier anti-inflation promis par la CAQ en campagne électorale.

Commentant les données publiées plus tôt dans la journée faisant état d’une inflation annuelle stable à 6,9 % en octobre, M. Girard s’est montré fort optimiste : « Ce qu’on voit, ce sont des bonnes nouvelles. Le sommet de l’inflation il est derrière nous et ce qu’on voit, ce qu’on peut anticiper, c’est que l’inflation va continuer de diminuer. »

Il y a, dit-il, consensus des économistes sur cette question.

Récession en vue ?

Quant aux affirmations voulant qu’il y ait 50 % de risques de récession, le ministre Girard a tenu à mettre ces prédictions en contexte, soulignant que l’économie est au cœur d’un ralentissement qui la place à la limite statistique d’une récession, qui se définit par deux trimestres consécutifs de croissance négative : « Pour une période de 12 mois — les six derniers mois de 2022 et les six premiers mois de 2023-la croissance avoisine 0,0 % et en ce sens […] il est possible qu’on ait des trimestres légèrement négatifs ou légèrement positifs, parce que ça va osciller autour de zéro %. »

Pour M. Girard, il n’est guère important d’évaluer à 50 % les risques de récession. Ce qui est important, c’est qu’il y a « 100 % de probabilité que la croissance va être plus faible en 2023 qu’en 2022. Ce qu’on voit, c’est un ralentissement économique prononcé qui s’est amorcé à la fin de 2022 et qui va se poursuivre en 2023. »