(Toronto) La météo agitée partout au Canada a signifié que l’an dernier, les dommages aux biens assurés attribuables aux phénomènes météorologiques violents ont atteint 2,1 milliards, selon des données de Catastrophe Indices and Quantification dévoilées mardi par le Bureau d’assurance du Canada (BAC).

Les montants des dommages les plus élevés de 2021 ont été, dans l’ordre, les inondations du 13 novembre en Colombie-Britannique (515 millions), la tempête de grêle du 2 juillet à Calgary (500 millions), la tempête de vent du 11 décembre dans l’est du pays (152 millions), la tempête du 12 janvier dans l’ouest du Canada (134 millions), et les tempêtes du 22 juillet dans les Prairies (120 millions).

Parmi les dix années les plus coûteuses pour régler les dommages aux biens assurés attribuables aux phénomènes météorologiques violents, 2021 se classe au sixième rang, la pire ayant été 2016 avec des pertes totales de quelque 5,4 milliards qui comprenaient celles causées par les incendies de forêt dévastateurs du nord de l’Alberta.

Lors de la période de 1983 à 2008, les assureurs canadiens n’avaient enregistré en moyenne que 422 millions par année de sinistres liés à des phénomènes météorologiques violents.

Craig Stewart, vice-président au Bureau d’assurance du Canada, invite les autorités canadiennes à faire de la résilience au climat une priorité. Il propose que le budget fédéral de 2022 alloue des fonds importants au déploiement d’une stratégie afin de protéger les Canadiens contre les inondations, les feux incontrôlés, les canicules, les tempêtes de vent et de grêle dont la fréquence et la gravité augmentent.

M. Stewart reconnaît que l’ambition d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050 est une étape fondamentale pour limiter les risques liés aux changements climatiques, mais il signale que néanmoins, il faut financer et adopter des mesures immédiatement pour protéger les Canadiens contre l’aggravation des phénomènes météorologiques violents.

À son avis, le plan climatique national du Canada restera incomplet tant que de telles mesures n’auront pas été définies et mises en œuvre.

Selon la compagnie de réassurance Munich, en 2021, les sinistres imputables à des catastrophes naturelles se sont élevés à 355 milliards à l’échelle mondiale.