(Washington) Les autorités sanitaires américaines ont annoncé mardi vouloir permettre l’achat d’appareils auditifs directement en magasin ou en ligne, sans prescription médicale, pour les personnes souffrant de perte auditive légère à modérée.

L’agence américaine des médicaments (FDA) a publié une nouvelle réglementation pour créer cette nouvelle catégorie de produits, qui pourront être vendus sans examen médical (test d’audition) ni réglages avec un audioprothésiste. Après une période de débat public obligatoire, la réglementation sera finalisée.

Plus accessibles, moins chers

Le but est de « rendre les appareils auditifs plus accessibles, plus abordables, pour des dizaines de millions de personnes », a déclaré le ministre américain de la Santé Xavier Becerra lors d’une conférence de presse.

Environ 15 % des adultes américains, soit plus de 37 millions de personnes, déclarent souffrir de problèmes auditifs, selon la FDA.

Ces appareils offerts en vente libre devront respecter des limites de volume afin d’éviter aux personnes les utilisant de se blesser. Une limite sur la profondeur à laquelle ils pourront être insérés est aussi prévue.

Les appareils auditifs destinés aux mineurs ou aux personnes souffrant de perte auditive sévère devront, eux, toujours être délivrés sur ordonnance.

La FDA espère que cette mesure encouragera l’innovation et la concurrence entre fabricants, grâce à un accès facilité à ce marché, en vue d’entraîner une baisse des prix.

Les appareils auditifs coûtent en moyenne 5000 dollars (6178 dollars canadiens) la paire aux États-Unis, notait en juillet la Maison-Blanche, et ne sont souvent pas remboursés par les assurances maladie. Quatre groupes contrôlent 84 % du marché.

La baisse auditive peut être causée par différents facteurs, comme le vieillissement, l’exposition à des sons trop forts ou d’autres raisons médicales.

« Cela peut avoir des conséquences significatives sur la communication avec les autres, les relations personnelles, les performances au travail ou la santé émotionnelle », a rappelé la cheffe par intérim de la FDA, Janet Woodcock.

L’agence a souligné que ces appareils auditifs ne devaient pas être confondus avec les amplificateurs d’écoute et que la différence serait bien spécifiée entre les deux produits.

« Les amplificateurs sonores personnels visent des personnes avec une audition normale, en amplifiant les sons dans certains environnements, pour chasser ou pour d’autres loisirs, comme l’observation des oiseaux », a expliqué Jeff Shuren, de la FDA.