(Washington) La confiance des consommateurs s’est dégradée en juillet aux États-Unis à cause de la forte hausse des prix, mais moins que prévu, selon l’estimation finale de l’enquête de l’Université du Michigan publiée vendredi.

L’indice est tombé à 81,2 points (-4,3 points), faisant ainsi mieux que l’estimation préliminaire publiée mi-juillet (80,8 points), et surpassant de peu les attentes des analystes (81 points).

La baisse est principalement due aux « prix élevés des maisons, voitures, et biens durables », souligne dans le communiqué Richard Curtin, premier économiste, responsable de l’enquête. Cependant, « l’amélioration des finances des consommateurs » a permis de soulager leurs porte-monnaie face à l’inflation, détaille-t-il.

PHOTO MARIO ANZUONI, ARCHIVES REUTERS

Un acheteur fait son marché à Pasadena, en Californie.

Les deux composantes de l’indice sont en recul, tant celle mesurant la situation actuelle (84,5 points, -4,1 points par rapport à juin) que future (79 points, -4,5 points).

« Alors que la plupart des consommateurs s’attendent toujours à ce que l’inflation soit transitoire, il est de plus en plus évident qu’une tempête inflationniste est susceptible de se développer à un horizon pas trop lointain », commente encore Richard Curtin.

En effet, détaille-t-il, « les entreprises ont réagi à leurs propres pénuries d’offre et de main-d’œuvre avec une plus grande volonté d’augmenter les prix ainsi que les salaires. […] Aussi justifiés soient-ils, ces changements agissent pour générer une spirale à la hausse des prix et des salaires ».

Il souligne cependant que cela devrait avoir comme conséquence bénéfique « la réduction de l’inégalité des revenus ».