(Ottawa) L’agence fédérale dédiée au financement des infrastructures n’a pas encore rempli un aspect clé de son mandat : attirer des fonds privés pour de grands projets, a souligné mardi le Directeur parlementaire du budget (DPB).

Le gouvernement libéral de Justin Trudeau a créé en 2017 la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC) en utilisant 35 milliards de financement fédéral, dans l’espoir d’attirer deux ou trois fois ce montant en investissements privés.

Dans un rapport publié mardi, le directeur parlementaire du budget, Yves Giroux, écrit que la BIC a engagé un peu plus de 4 milliards pour des projets, mais qu’aucun n’implique de financement par des investisseurs privés.

Au lieu de cela, l’argent de la banque provient d’autres entités du secteur public comme les gouvernements municipaux et provinciaux, ainsi que la Caisse de dépôt et placement du Québec.

Il n’est pas clair non plus que des fonds privés sont impliqués dans l’un ou l’autre des 13 autres projets auxquels l’agence participe, écrit M. Giroux.

Le rapport du DPB indique que huit des 13 projets n’ont pas encore annoncé d’engagement financier et font actuellement l’objet d’un protocole d’accord, d’une phase d’accélération du projet ou de services-conseils.