(Ottawa) La ministre fédérale des Pêches, Bernadette Jordan, affirme que le Canada pourrait tirer davantage parti de ses ressources marines à l’aide d’une stratégie qui protégerait également la santé des océans.

Le gouvernement fédéral a amorcé lundi des consultations sur une stratégie dite de l’« économie bleue », qu’il prévoit de lancer à la fin de l’automne. Selon Mme Jordan, l’objectif d’une économie bleue est de créer des emplois pour la classe moyenne tout en garantissant des océans sains et des industries marines durables, de l’aquaculture au transport maritime.

Elle explique que cela pourrait être réalisé notamment par des investissements stratégiques dans de nouvelles technologies qui améliorent la pêche commerciale durable, l’exploration des énergies renouvelables en mer et l’aide au tourisme durable dans les régions côtières.

Les industries océaniques du Canada contribuaient pour environ 31,7  milliards au PIB du pays avant que la pandémie de COVID-19 ne frappe. Mme Jordan affirme que le Canada pourrait s’inspirer de pays comme la Norvège, où le tiers du PIB provient des industries maritimes.

« Je pense qu’il y a un énorme potentiel pour nous de vraiment considérer l’océan comme un espace de relance post-pandémie », a-t-elle affirmé en entrevue. « Il ne s’agit pas d’industrialiser l’océan : il s’agit de nous assurer que nous le faisons de manière durable, à long terme et saine. »

Le gouvernement lance son engagement avec une série de tables rondes virtuelles et acceptera jusqu’au 15 juin les commentaires de l’industrie, des groupes autochtones, des universitaires, du public et d’autres intervenants.