(Londres) L’OPEP+ a maintenu la marche des coupes décidées en avril pour faire face à l’impact de la pandémie de coronavirus sur le marché pétrolier, a-t-elle indiqué lundi à l’issue d’une réunion mensuelle.  

L’Organisation des pays exportateurs (OPEP) et ses alliés, au premier rang desquels la Russie, ont confirmé que le retrait actuel de 7,7 millions de barils par jour (sans compter les éventuels rattrapages des retardataires) doit être ramené à 5,8 millions à compter de janvier 2021.

« Je tiens à souligner la détermination de l’OPEP “ à poursuivre la stratégie que nous avons décidée à l’unanimité », a affirmé le ministre saoudien de l’Énergie Abdel Aziz ben Salmane, chef de file du cartel, dans une allocution retransmise en direct sur YouTube en amont de la réunion réunion mensuelle de l’OPEP+, qui a démarré vers 15 h GMT (11 h, HE) et a duré environ trois heures.

« Nous ferons le nécessaire, dans l’intérêt de tous », avait prévenu en introduction le ministre saoudien.

Les acteurs et observateurs du marché s’interrogeaient depuis plusieurs jours sur une réaction plus drastique du cartel alors que le tableau se noircit du côté de la demande, plombée par le regain de la pandémie de COVID-19 en Europe et aux États-Unis et les mesures de protection qui risquent d’entraver la consommation et l’activité.

Le comité a reconnu « que la reprise économique a ralenti en raison de la résurgence des cas de COVID-19 » sur les continents américain, européen et asiatique, selon un communiqué publié à la fin de la réunion.

Jeudi, le secrétaire général du cartel Mohammed Barkindo avait déjà admis que « la reprise ne se fait pas au même rythme que ce que nous avions prévu ».

L’alliance a également insisté sur la nécessité de chacun des membres de se conformer aux quotas de production qui leur sont assignés, en lançant « un appel » aux retardataires pour qu’ils « se conforment rapidement à leurs engagements », d’ici la fin de l’année.

Le non-respect des quotas, qui concernent notamment l’Irak et le Nigeria, « est non seulement injuste pour les autres pays, mais préjudiciable au rééquilibrage du marché pétrolier », est-il précisé dans le communiqué.

Les deux cours de référence du pétrole brut, le WTI et le Brent, qui s’étaient maintenus au-dessus de leur prix d’ouverture pendant la réunion, ont reculé légèrement à sa conclusion.

Les pays producteurs ont prévu de se retrouver dans un mois, le 17 novembre.