(Pékin) L’économie chinoise a connu au troisième trimestre un rebond de 4,9 % sur un an, confirmant sa reprise après un effondrement historique du PIB en début d’année pour cause de coronavirus, selon des statistiques officielles publiées lundi.

Cette hausse est cependant légèrement inférieure aux prévisions d’un groupe d’analystes sondés par l’AFP (+5,2 %).

Bien que sujet à caution, le chiffre officiel du PIB de la Chine est toujours scruté de près compte tenu du poids du pays dans l’économie mondiale.

Ce rythme de croissance reste toutefois éloigné du niveau atteint en 2019 (+6,1 %), qui était déjà un plancher de trois décennies.  

Mais il est bien meilleur qu’au premier trimestre (-6,8 %) quand la Chine avait signé sa pire performance économique depuis la fin de l’ère maoïste, au moment où l’épidémie de COVID-19 paralysait le pays.

Le géant asiatique, où le nouveau coronavirus a fait son apparition à la fin de l’an dernier, est parvenu depuis à pratiquement éradiquer l’épidémie. Et dès le deuxième trimestre, le pays a renoué avec la croissance (+3,2 %).

Sur la période de juillet à septembre, l’économie chinoise a connu « une reprise soutenue » en dépit d’une conjoncture « difficile » tant en Chine qu’à l’étranger à cause de la pandémie de COVID-19, a indiqué le Bureau national des statistiques.

De leur côté, les ventes de détail se sont inscrites en septembre en forte hausse sur un an (+3,3 %).

Cet indicateur clé de la consommation a été en territoire positif pour la première fois de l’année en août (+0,5 % sur un an), après un plongeon pour cause d’épidémie. Certains secteurs restent cependant à la peine comme l’hôtellerie, la restauration et les loisirs.  

Ce résultat est supérieur au mois précédent (+0,5 %), ainsi qu’aux prévisions des analystes, qui tablaient en moyenne sur +1,6 %.

Dans le même temps, la production industrielle du géant asiatique a réalisé sa meilleure performance depuis le début de l’année, avec une progression de 6,9 % sur un an.

Il s’agit d’un résultat supérieur aux attentes des analystes interrogés par l’agence financière Bloomberg (+5,8 %).

Le taux de chômage, mesuré en Chine uniquement dans les zones urbaines, s’est établi en septembre à 5,4 % contre 5,6 % le mois précédent.

Particulièrement surveillé par le pouvoir, ce chiffre exclut de son calcul les millions de travailleurs migrants, fragilisés par la pandémie.

Le taux de chômage avait atteint en février le record absolu de 6,2 % de la population active urbaine.