(Washington) La patronne du FMI s’est déclarée convaincue jeudi que les États-Unis allaient voter un nouveau plan d’aide de soutien à leur économie, ajoutant qu’il aurait un impact positif quel que soit le moment où il serait adopté.
« Les États-Unis disposent d’un espace budgétaire, pas seulement pour ce mois-ci, mais pour l’année prochaine » aussi, a déclaré Kristalina Georgieva, lors d’une conversation sur CNBC avec notamment Christine Lagarde, patronne de la Banque centrale européenne (BCE).
Le plan « sera nécessaire par la suite. Voyons à quelle vitesse il sera déployé, mais je n’ai aucun doute qu’il sera déployé parce qu’il est nécessaire », a-t-elle également déclaré.
Ces commentaires interviennent alors que démocrates et républicains américains ne parviennent pas à trouver un consensus pour voter un second plan d’aide qui prendrait le relais de celui voté en urgence au printemps d’un montant de 2200 milliards de dollars.
« L’économie américaine dispose de deux leviers : la politique monétaire et la politique budgétaire. Bien sûr, il est préférable qu’ils soient utilisés ensemble », a réagi la directrice générale du FMI.
Elle a souligné que le premier plan avait été élaboré « de manière très efficace ».
« Et bien sûr, il serait hautement souhaitable que le second levier budgétaire soit également mis en place » rapidement, a-t-elle ajouté.
La décision revient aux décideurs politiques mais « l’impact sera positif quel que soit le moment » où le plan sera adopté.
« Si c’était plus tôt, bien sûr, cela donnerait un coup de pouce » en apportant plus de visibilité et en réduisant l’incertitude, a-t-elle également reconnu.
« Et la certitude est quelque chose dont nous avons besoin dans cette crise », a encore commenté Mme Georgieva.
Dans un entretien avec l’AFP mardi, l’économiste en chef du FMI, Gita Gopinath avait indiqué qu’un nouveau plan permettrait d’accélérer la croissance américaine de 2 points de pourcentage en 2021.
L’expansion de l’économie américaine l’année prochaine est pour l’heure estimée à 3,1 % après une contraction du PIB de 4,3 % cette année.
La dernière proposition de la Maison-Blanche est un plan de 1800 milliards de dollars alors que les démocrates proposent davantage.
Dans un entretien à Fox Business Network, le président Donald Trump s’est dit disposé à augmenter le montant du plan proposé.