(Londres) Les prix du pétrole, qui avaient démarré en légère baisse à Londres, se sont redressés jeudi, mais restent toujours sous l’influence des préoccupations qui entourent la demande et la reprise de la production et des exportations en Libye.

Le baril américain de WTI pour novembre a avancé de 0,95 % par rapport à la clôture de mercredi à 40,31 dollars (+38 cents).

Celui de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a pris 0,40 % à 41,94 dollars contre 41,77 dollars la veille (+17 cents).

La veille, les deux cours de référence avaient respectivement gagné 0,32 % et 0,12 % à la suite de la publication de l’état des stocks américains par l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA), montrant un recul des réserves.

Gary Cunningham de Tradition Energy se montrait perplexe vis-à-vis de l’évolution des prix du brut : « On voit des chiffres de la demande en baisse, une offre en surplus et un dollar plus fort. Tout cela devrait faire baisser les prix, mais ils montent ». « On n’a pas d’explication », concédait l’analyste.

Tamas Varga, analyste de PVM, mettait encore en avant « les inquiétudes croissantes à propos de l’augmentation de l’offre d’or noir et la situation de l’économie mondiale », signaux selon lui d’un contexte pétrolier « tout sauf encourageant ».

Pour la seule Europe, la pandémie de COVID-19 a déjà contaminé plus de cinq millions de personnes, et le Royaume-Uni et la France ont annoncé ces derniers jours de nouvelles mesures pour restreindre la diffusion du virus.

« L’attention se porte également sur la reprise des approvisionnements en pétrole en provenance de Libye, où les chargements devraient reprendre », a complété Al Stanton, de RBC.

La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a annoncé le week-end dernier la reprise de la production et des exportations d’or noir sur les sites qu’elle a qualifiés de « sûrs », au lendemain de l’annonce par l’homme fort de l’est de ce pays, Khalifa Haftar, de la levée d’un blocus de huit mois imposé par ses forces.