(Washington) Le gouvernement de Donald Trump a accusé jeudi la Chine de mener une « guerre éclair économique » afin de « dépasser les États-Unis en tant que première superpuissance mondiale ».

Cette nouvelle attaque est venue du ministre américain de la Justice Bill Barr, et vient s’ajouter aux accusations désormais presque quotidiennes du président des États-Unis ou de son secrétaire d’État Mike Pompeo contre Pékin.

« La République populaire de Chine est désormais engagée dans une blitzkrieg économique, une campagne agressive et orchestrée » pour « s’installer au sommet de l’économie mondiale et dépasser les États-Unis en tant que première superpuissance mondiale », a-t-il déclaré lors d’un discours prononcé dans l’État du Michigan.

Selon lui, « il est clair » que la Chine « ne cherche pas seulement à rejoindre les rangs des autres économies industrielles avancées, mais à les remplacer en bloc ».

Bill Barr a estimé que Pékin, pour parvenir à ses fins, avait recours à des méthodes déloyales, voire illégales.

Il a ainsi mis en garde une fois de plus contre « les graves risques » que prennent d’autres pays en « autorisant la dictature la plus puissante au monde à bâtir la prochaine génération de réseaux de télécommunication », c’est-à-dire la 5G.  

Et il s’en est pris aux précédents gouvernements américains, ainsi qu’à de nombreuses grandes entreprises américaines, pour leur passivité voire leur complicité à l’égard des ambitions chinoises.

« Pour garantir un monde de libertés et de prospérité pour nos enfants et petits-enfants, le monde libre a besoin de sa propre approche globale, dans laquelle les secteurs public et privé, tout en préservant leur séparation essentielle, travaillent ensemble pour résister à la domination et remporter la compétition pour la première place de l’économie mondiale », a estimé le ministre.

« L’Amérique a déjà fait cela », a-t-il rappelé, dans une apparente allusion à la guerre froide contre l’Union soviétique. « Je crois que nous, le peuple américain, le gouvernement américain et les entreprises américaines tous ensemble, nous pouvons le faire à nouveau. Il en va de notre liberté. »

Les relations entre les deux grandes puissances sont extrêmement tendues sur d’innombrables dossiers : coronavirus, commerce, loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, 5G, mer de Chine méridionale ou encore musulmans ouïghours. Cette confrontation s’est traduite par un engrenage de sanctions et de représailles ces dernières semaines.