Reporter l’été en automne. Voilà la nouvelle stratégie adoptée par Tourisme Montréal qui n’écarte pas le report possible de certains événements phares de la saison estivale comme le Grand Prix du Canada, les Francos et le Festival de jazz de Montréal.

« On est en train de voir nos stratégies et on est en mode “comment on transforme l’automne en été” », expliquait mardi, Yves Lalumière, président directeur général de Tourisme Montréal en entrevue téléphonique avec La Presse. Au cours de la même journée, le président et chef de la direction du Grand Prix de Formule 1 du Canada, François Dumontier, a tenu à préciser que son événement ne serait pas annulé. Il pourrait toutefois être reporté au cours de l’été. Une décision sera prise entre Pâques et le 1er mai.

M. Lalumière de son côté ne cache pas sa préférence en faveur d’un changement de dates pour le Grand Prix qui doit normalement avoir lieu à partir du 14 juin. « S’il est repoussé, on a plus de chances d’avoir de l’achalandage, soutient-il. De se priver des Américains, ça fait mal un peu. »

Rappelons que le gouvernement a ordonné la fermeture de ses frontières, notamment celle que le Canada partage avec les États-Unis. Yves Lalumière souligne que près de 2,6 millions d’Américains viennent chaque année à Montréal. Une clientèle dont la métropole peut difficilement se passer, selon lui. Pour cette raison, des changements de dates pour les Francos et le Jazz pourraient également être envisagés. « Est-ce qu’il y a une opportunité de reporter ? C’est sûr que oui, affirme-t-il. Ça va dépendre (des décisions gouvernementales). On a zéro contrôle. »

Est-ce que le Québec en entier pourrait se mettre en mode estival à la mi-juillet plutôt qu’à partir du 24 juin, jour de la fête nationale ? Il est trop tôt pour le dire, estime pour sa part Martin Soucy, président directeur général de l’Alliance de l’industrie touristique du Québec. « Tout dépendra de ce qui va se passer après le 4 mai », dit-il. C’est à ce moment que les élèves devraient, en théorie, retourner à l’école. « On n’est pas encore rendu à cette étape-là. »