(Ottawa) La cadence annuelle des mises en chantier a baissé en février par rapport à janvier, mais est restée plus soutenue que ne l’avaient prévu les économistes.

La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) a indiqué lundi que le taux annuel désaisonnalisé de mises en chantier avait glissé à 210 069 unités en février, contre 214 031 en janvier.

Les économistes s’attendaient en moyenne à un rythme annuel de 205 000 unités pour février, selon la société de données financières Refinitiv.

« La construction résidentielle continue de ralentir à un rythme sain, soutenue par la hausse des prix des maisons, les faibles taux d’intérêt, les programmes incitant à la construction de logements locatifs et, surtout, la forte croissance démographique », a écrit l’économiste de la Banque TD, Rishi Sondhi, dans un rapport.

Cependant, M. Sondhi a noté que l’évolution du nouveau coronavirus, qui, parallèlement à la récente chute des prix du pétrole, faisait peser un risque à la baisse sur les perspectives de la banque pour les mises en chantier cette année.

Les marchés boursiers, qui ont été sous pression ces dernières semaines en raison des inquiétudes concernant l’impact du COVID-19, ont plongé dans les transactions lundi, alors que le prix du pétrole s’effondrait.

La SCHL a annoncé lundi que les mises en chantier de logements dans les centres urbains avaient diminué de 1,9 % en février pour s’établir à 199 304 unités, sur une base annualisée désaisonnalisée. Le taux annuel de mises en chantier de logements collectifs urbains, comme les appartements, les copropriétés et les maisons en rangée, a diminué de 6,1 % pour s’établir à 146 072 unités, tandis que les mises en chantier de maisons individuelles dans les centres urbains ont augmenté de 11,9 % pour s’établir à 53 232 unités.

Les mises en chantier dans les régions rurales ont été estimées à un taux annuel désaisonnalisé de 10 765 unités.

La moyenne mobile sur six mois des taux annuels mensuels désaisonnalisés était de 208 525 unités en février, contre 211 153 unités en janvier.

La Banque du Canada a abaissé son taux d’intérêt directeur la semaine dernière dans le but de protéger l’économie des effets du COVID-19.

Le gouverneur Stephen Poloz a indiqué que les effets immédiats du nouveau coronavirus sur les investissements des entreprises et les dépenses des consommateurs faisaient en sorte que les risques à la baisse pesant sur l’économie l’emportaient pour l’instant sur les craintes persistantes vis-à-vis l’incidence que pourrait avoir la baisse des taux sur les vulnérabilités financières au Canada telles que l’endettement élevé des ménages.