(Ottawa) Le Centre antifraude du Canada (CAFC) a reçu 46 317 signalements de fraude de la part des Canadiens l’année dernière, dont 19 285 qui ont été faits par des victimes dont les pertes financières combinées s’élevaient à 98 millions.

Du 1er au 31 janvier de l’année en cours, le CAFC a déjà compté près de 3500 signalements de fraude qui ont fait plus de 2000 victimes ; les pertes financières liées aux fraudes ont totalisé 4,2 millions en un mois à peine.

Le sergent Guy Paul Larocque, responsable intérimaire du CAFC, a observé que la plupart des gens pensent être à l’abri de la fraude, mais que les escrocs recourent à des moyens plus raffinés pour cibler des citoyens.

Le sergent Larocque rappelle que les conséquences peuvent être dévastatrices. Il affirme que certaines victimes y ont perdu leurs épargnes-retraite, leur résidence, leur commerce, voire la vie dans certains cas.

L’année dernière, les trois fraudes les plus courantes dont les Canadiens ont été victimes ont été, dans l’ordre, l’extorsion, les renseignements personnels et l’hameçonnage.

Le Centre antifraude est le dépôt central des données, des renseignements et de la documentation sur la fraude par marketing de masse au Canada. Il recueille des preuves, des statistiques et des documents concernant les victimes, avant de les mettre à la disposition des organismes d’application de la loi.

Le sergent Larocque assure que les organismes d’application de la loi et leurs partenaires ne ménagent aucun effort pour enrayer la fraude et conclure leurs enquêtes. Toutefois, il soutient que la prévention et la sensibilisation demeurent essentielles pour réprimer la fraude.

Le CAFC a établi des partenariats avec les secteurs public et privé. Avec l’aide de sociétés de téléphone, de fournisseurs de services de courriel, d’institutions financières et de sociétés émettrices de cartes de crédit, le CAFC arrive à compromettre la communication entre les fraudeurs et leurs victimes potentielles.

Il signale que dans certains cas, il a été en mesure d’empêcher la réception et le blanchiment de fonds de victimes.