La Banque du Canada effectuera mercredi sa première mise à jour de politique monétaire et d’analyste de conjoncture économique de l’année 2020.

Que faut-il en attendre concernant la direction des taux d’intérêt au Canada, après les baisses de taux effectuées en fin d’année 2019 par la très influente Réserve fédérale américaine (Fed) ?

Aussi, comment la Banque du Canada perçoit-elle l’épisode de faiblesse qui s’est manifesté dans certains segments de l’économie canadienne en fin d’année ? Et qui pourrait se répercuter sur ses perspectives de conjoncture économique pour la nouvelle année ?

Pour le moment, le consensus parmi les économistes et les analystes du secteur financier va dans le sens d’un statu quo de la Banque du Canada concernant son taux d’intérêt directeur à 1,75 %. Et possiblement pour quelques mois encore.

De l’avis des économistes de la Banque Nationale, notamment, « les dernières statistiques économiques laissaient entrevoir un ralentissement de la croissance au quatrième trimestre 2019, mais cela ne devrait pas se solder par une réduction des taux de la part de la Banque du Canada, à en croire les plus récents commentaires du gouverneur Stephen Poloz. »

De plus, notent-ils dans leur billet hebdomadaire de conjoncture, « les mesures de base de l’inflation étant sensiblement à hauteur de sa cible, la Banque du Canada a de la marge pour attendre que passe cette faiblesse économique avant de prendre une décision sur la politique monétaire. »

À la Banque Royale (RBC), les économistes constatent aussi que « la Banque du Canada a maintenu les taux d’intérêt stables tout au long de 2019 et devrait le faire à nouveau lors de sa première réunion en 2020. »

Entre autres, ils estiment qu’après « la série de données économiques affaiblies en fin d’année 2019 qui pouvaient suggérer une prochaine baisse des taux, les chiffres positifs de l’emploi et des perspectives d’affaires publiés depuis deux semaines, ainsi que le ton relativement neutre des récents commentaires du gouverneur Poloz, ont convaincu les marchés financiers et les analystes qu’un changement de taux d’intérêt ne se produira pas en janvier. »

Les économistes de la Banque Royale estiment aussi que « l’amélioration du sentiment d’affaires général des entreprises, y compris des indicateurs positifs des ventes futures et une augmentation des intentions d’embauche, devrait contribuer à tempérer les inquiétudes de la Banque du Canada quant à une croissance plus lente de l’économie. ».