Le géant mondial de l'énergie Royal Dutch Shell exhorte la plus grande association pétrolière et gazière du Canada à prendre position et à soutenir à la fois l'accord de Paris sur le climat et la tarification du carbone pour encourager les réductions d'émissions de gaz à effet de serre.

Dans un nouveau rapport, Shell affirme avoir fait un examen de ses relations avec 19 associations industrielles du monde entier et a décidé de quitter celle qui regroupe les producteurs américains de carburants et de produits pétrochimiques en raison d'un « désalignement important ».

L'entreprise a aussi constaté un certain désalignement avec neuf autres groupes, notamment l'Association canadienne des producteurs pétroliers (ACPP), établie à Calgary.

Dans son rapport, Shell indique que l'ACPP fait fausse route en ne commentant pas l'accord de Paris et en n'appuyant pas publiquement les cadres de tarification du carbone fédéral et provinciaux au Canada.

Shell ajoute toutefois qu'elle est d'accord avec l'ACPP en ce qui concerne le soutien aux objectifs et aux politiques climatiques du Canada qui encouragent la technologie et l'innovation pour lutter contre les changements climatiques, ainsi que l'utilisation du gaz naturel comme source d'énergie et la gestion appropriée du méthane.

Shell était un acteur beaucoup plus important dans le secteur pétrolier canadien avant la vente de la plupart de ses actifs de sables bitumineux à Canadian Natural Resources, en 2017.

« En tenant compte de la valeur plus large de notre adhésion au groupe, nous restons un membre engagé de l'ACPP. Nous continuerons à dialoguer avec l'association et à surveiller de près notre alignement sur les sujets liés au climat », conclut le rapport de Shell.