Le marchand de céramique Céragrès a récemment acquis le détaillant de «plomberie fine» Montréal-Les-Bains et vise maintenant à ouvrir une série de magasins qui offriront conjointement les produits des deux enseignes.

«On est à se revoir, parce que le marché est en train de changer, a expliqué à La Presse Affaires Guy Gervais, président et fondateur de Céragrès. On est en train d'agrandir l'offre et de changer l'offre.»

Guy Gervais ne s'en cache pas: le marché de la céramique est devenu ultraconcurrentiel au Québec. Pour se diversifier et attirer davantage de clients, Céragrès a acheté une série d'entreprises ces dernières années, dont un fabricant de comptoirs en marbre.

«Si je prends ce qu'était Céragrès en 2012 et ce qu'est devenu Céragrès en 2015, mon chiffre d'affaires, si j'étais resté tel quel, il aurait été moitié moindre», a-t-il souligné.

L'acquisition de Montréal-Les-Bains - dont la somme n'a pas été divulguée - s'inscrit dans cette logique d'offrir une gamme de produits élargie. Céragrès espère faire passer le chiffre d'affaires de sa nouvelle filiale de 2 millions aujourd'hui à 9 millions en 2018.

Expansion canadienne

Céragrès souhaite en outre voir ses revenus totaux grimper de 50 à 80 millions d'ici trois ans. Pour y parvenir, le groupe ouvrira notamment un nouveau magasin à London en Ontario, cet automne, et prévoit un centre de liquidation dans les Laurentides. Les six magasins Céragrès existants seront en parallèle agrandis pour faire place à la nouvelle gamme de produits de plomberie.

Guy Gervais caresse par ailleurs un projet d'expansion accrue au Canada anglais. Le groupe montréalais exploite déjà des magasins à Ottawa, Toronto et bientôt London: «La concurrence est féroce, c'est pour ça qu'on fait ça.» L'homme d'affaires ajoute que les États-Unis font toujours «partie intégrante» du plan de match de l'entreprise, mais après 2018.

M. Gervais assure que Céragrès a toujours été rentable depuis sa fondation en 1990. «C'est sûr qu'en ce moment, c'est un peu plus difficile, donc c'est pour ça qu'on se repositionne. Et Montréal-Les-Bains était profitable. On n'achète pas des sociétés qui sont dans la misère.»