L'application de rencontres sur téléphone intelligent Tinder a annoncé mercredi s'être séparée avec effet immédiat de son patron Christopher Payne, embauché il y a seulement cinq mois, et avoir rappelé son fondateur Sean Rad pour le remplacer.

«Ça n'a duré que quelques mois, mais il y avait consentement mutuel ici que ce n'était pas ce qu'il fallait sur le long terme, et étant donné la trajectoire de croissance rapide de Tinder, Christopher et le conseil d'administration ont pensé qu'une action rapide était meilleure pour tout le monde», a commenté dans un communiqué Matt Cohler, un administrateur de Tinder.

Sean Rad retrouvera le poste de directeur général qu'il occupait jusqu'en mars, et sera épaulé par un nouveau président exécutif du conseil d'administration, Greg Blatt.

Greg Blatt est déjà à la tête du conseil d'administration de The Match Group, la société qui détient Tinder mais aussi les sites de rencontres Match, Meetic ou OkCupid. The Match Group est elle-même une filiale de la société IAC du milliardaire américain Barry Diller, qui avait annoncé fin juin son intention de l'introduire en Bourse d'ici la fin de l'année.

Tinder, créé en 2012, utilise la position géographique de l'usager pour lui proposer des profils susceptibles de lui plaire. L'utilisateur doit ensuite juste glisser du doigt vers la droite ou la gauche de l'écran pour approuver ou rejeter un profil proposé.

L'application, très populaire, dit réaliser près de 26 millions d'«assortiments» par jour.

Elle avait déjà fait parler d'elle cette semaine en répliquant par une «rafale» de messages sur Twitter à un long article du magazine Vanity Fair qui, sous le titre «Tinder ou l'aube de l'apocalypse des rendez-vous», décrivait la manière dont de jeunes Américains utilisaient l'application pour multiplier les partenaires sexuels d'un soir.

Tinder s'était attiré en particulier des moqueries d'utilisateurs du réseau social en reprochant à Vanity Fair de n'avoir pas «parlé avec nos nombreux utilisateurs en Chine et en Corée du Nord», deux pays où internet est très contrôlé. Tinder a reconnu mercredi avoir «surréagi».