Une augmentation plus rapide que prévu des prix à la consommation aux États-Unis a fait chuter en août le salaire horaire ajusté de l'inflation, selon des chiffres publiés jeudi par le département du Travail.

En données corrigées des variations saisonnières, les prix ont augmenté de 0,4% par rapport au mois précédent, soit deux fois plus que prévu par les analystes. Ils avaient déjà bondi de 0,5% en juillet.

Cette hausse est principalement due à une nouvelle augmentation des prix de l'énergie, de 1,2% en août après 2,8% en juillet.

Le département du Travail a estimé «généralisée» la hausse des prix, puisqu'elle a également concerné le textile (+1,1%), les transports (+0,7%) ou l'alimentation (+0,5%).

Mesurée sur un an, l'inflation est à 3,8%, nourrie par celle des prix de l'énergie (+18,4%) et de l'alimentation (+4,6%). Hors énergie et alimentation, elle est à un niveau plus conforme aux objectifs de la politique monétaire, à 2,0%.

Cette hausse des prix a accéléré la baisse du salaire horaire. Ce salaire a en effet reculé en dollars courants, et ajusté de l'inflation il a chuté (-0,6%) au rythme le plus rapide depuis juillet 2008.

Le département du Travail a indiqué que le pouvoir d'achat des salariés était sur une pente inquiétante. «Depuis qu'il a atteint un pic récent en octobre 2010, le salaire hebdomadaire réel moyen a baissé de 2,2%», a écrit sa division statistique.

Les sondages de confiance des consommateurs ont montré une dégradation du moral des Américains depuis le début de l'été, qui s'est également traduite par la baisse de la cote de popularité du président Barack Obama.