L'homme d'affaires Thomas Nakos n'a pas le choix: il doit transmettre à deux importants investisseurs montréalais les états financiers d'un Casino grec grâce auquel il a encaissé 34 millions de dollars.

L'homme d'affaires Thomas Nakos n'a pas le choix: il doit transmettre à deux importants investisseurs montréalais les états financiers d'un Casino grec grâce auquel il a encaissé 34 millions de dollars.

Tel est le jugement rendu tout récemment par Chantal Corriveau, de la Cour supérieure.

La cause rapportée dans La Presse Affaires avait été entendue entre du 9 au 12 septembre, au palais de justice de Montréal.

Depuis quatre ans, Gérald Issenman et Robin Lang réclament leur part du butin dans la vente du casino Porto Carras, en 2003.

Ils affirment avoir investi 2,3 millions en 1996 et 1997 dans l'établissement situé sur le bord de la mer, en Grèce. Ils soutiennent avoir droit à leur part du prix de vente de 34 millions, soit environ 8 millions.

L'âme dirigeante du casino, Thomas Nakos, de Westmount, refuse de leur verser un sou, affirmant que les plaignants n'ont jamais été actionnaires et que de toute façon, il a personnellement dépensé davantage pour maintenir l'entreprise en vie que les fruits de la vente.

Le clan Issenman-Lang exige donc d'abord qu'on lui présente les états financiers de l'entreprise, ce que M. Nakos a refusé de faire à ce jour.

Homme d'affaires prospère

Thomas Nakos est un homme d'affaires très prospère à Montréal.

Il est l'ex-copropriétaire de la populaire chaîne Da Giovanni et possède encore les restos Guido Angelina et Wienstein&Gavinos, notamment, qui font dans la fine cuisine italienne. La juge Corriveau a été catégorique: Thomas Nakos savait que le tandem Issenman-Lang faisait partie des investisseurs, même s'il a affirmé le contraire en cour.

Qu'il ait pu dépenser davantage que le prix de vente n'y change rien, écrit la juge. Cette affirmation restera d'ailleurs à démontrer.

60 jours

Thomas Nakos doit donc remettre les documents financiers dans les 60 jours du jugement, a tranché la juge, et c'est à lui d'assumer les frais connexes à la cause.

Un éventuel débat sur le fond pourrait avoir lieu quant au partage possible des fruits de la vente.

Joint au téléphone, l'avocat de M. Nakos, Ross Robins, indique que son client étudie la possibilité d'en appeler du jugement.