Les ex-partenaires de Papiers Gaspésia, la Société générale de financement, le Fonds de solidarité de la FTQ, Tembec et Investissement Québec, recommanderont aujourd'hui le démantèlement de l'usine de Chandler, malgré les propositions de relance déposées par le groupe sino-canadien représenté par Jean Barussaud et par la firme Shandong Sun Paper, de Chine.

Les ex-partenaires de Papiers Gaspésia, la Société générale de financement, le Fonds de solidarité de la FTQ, Tembec et Investissement Québec, recommanderont aujourd'hui le démantèlement de l'usine de Chandler, malgré les propositions de relance déposées par le groupe sino-canadien représenté par Jean Barussaud et par la firme Shandong Sun Paper, de Chine.

Selon des informations obtenues tard hier soir par Le Soleil auprès d'un homme d'affaires de Montréal, Claude Vincent, dont la compagnie, Gestion Beaumet, était parmi les 24 soumissionnaires ayant répondu à l'appel d'offres de démantèlement de la papeterie Gaspésia, le gouvernement du Québec et les ex-partenaires de la société en commandite ont scellé le sort du complexe.

C'est un groupe vietnamien représenté par la société Maynard's qui supplantera les deux offres de relance de la papeterie, assure M. Vincent. Lui et ses associés auraient voulu ériger un complexe hôtelier sur l'emplacement de la Gaspésia, une fois le terrain décontaminé.

Gestion Beaumet voulait prendre avantage de la proximité du port de Chandler pour accueillir des navires de croisières.

«Maynard's offre 40 M$ pour l'usine Gaspésia. Les pressions sont trop fortes sur la SDEIC (Société de développement économique et industriel de Chandler, propriétaire de l'usine depuis octobre 2005) pour qu'elle refuse l'offre. Ce sont les prêteurs de la SDEIC (les ex-partenaires de Papiers Gaspésia) qui veulent récupérer leurs mises», déplore Claude Vincent.

Quand les partenaires de Papiers Gaspésia ont mis un terme au projet de relance de 500 M$ en 2004, à cause d'un dépassement de coût de 40 %, ils ont payé pour l'entretien des installations, les taxes municipales et le transfert de propriété à la Société de développement économique et industrielle de Chandler, une entité créée par la Ville de Chandler.

L'entente stipulait que la SDEIC, au moment de dénicher un acheteur pour l'usine (pour la relance ou le démantèlement), puisse conserver 85 % des 15 premiers millions $ du produit de cette transaction, mais qu'elle rembourse ensuite en priorité la SGF, Tembec, le Fonds de solidarité de la FTQ et Investissement Québec.

Les 40 M$ offerts par Maynard's à des fins de démantèlement constituent présentement la somme la plus substantielle disponible pour les propriétaires et prêteurs de l'usine.

«Les prêteurs ont fait d'énormes pressions pour que l'offre de Maynard's soit acceptée», assure Claude Vincent.