Bombardier (T.BBD.B) Bombardier se montre très active, à mi-chemin du salon du Bourget, premier rendez-vous mondial de l'aéronautique.

Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] Bombardier se montre très active, à mi-chemin du salon du Bourget, premier rendez-vous mondial de l'aéronautique.

Mercredi matin, l'avionneur québécois a annoncé que la compagnie European Skytime, venait de lui passer commande de toute une flotte de jets d'affaires «Learjet «.

Bombardier a reconnu par ailleurs qu'elle était en pourparlers avec le géant européen Airbus dans l'espoir de devenir un de ses fournisseurs pour son futur A350.

Le président de Bombardier Aéronautique, Pierre Beaudoin, a confirmé son intérêt pour cet avion long-courrier.

«Nous souhaitons être fournisseur de ce programme, a déclaré M. Beaudoin au quotidien économique La Tribune. Nous sommes en discussions avec Airbus. C'est à eux de se prononcer. La balle est dans leur camp d'Airbus.»

Bombardier fabrique déjà des composants pour les Airbus 330 et 340. On ne sait pas quels composants du A-350 Bombardier le groupe pourrait fournir à l'avionneur européen.

Mais Pierre Beaudoin note qu'il pourrait par exemple s'agir d'éléments de fuselage et des ailes et «plus généralement tout ce qui concerne la structure de l'avion».

En attendant, Bombardier connaît de nouveaux succès dans le secteur des avions d'affaires. European Skytime, au Royaume-Uni, lui avait déjà commandé en mai deux biréacteurs Learjet. Six autres viennent de s'y ajouter, a annoncé Bombardier.

«Ce sont des commandes fermes», a-t-on précisé.

La nouvelle flotte, qui sera basée à Londres, comprendra trois biréacteurs légers Learjet 40 XR, trois biréacteurs légers supérieurs Learjet 45 XR et deux biréacteurs intermédiaires Learjet 60 XR, indique le communiqué émis conjointement par l'avionneur et son client, en ajoutant que les avions seront livrés au cours des deux prochaines années.

À l'image de «Bombardier Skyjet International», European Skytime propose un programme de nolisement par blocs d'heures destinés aux milieux d'affaires. Elle utilise déjà plusieurs appareils Bombardier, Learjet et Challenger.

Pour les nouveaux Learjet, le transporteur entend offrir un programme multipropriété permettant l'achat d'une quantité limitée de parts d'avions représentant entre 50 et 100 heures de vol.

Avec cette transaction, European Skytime devient un «partenaire opérationnel stratégique» de Skyjet International, a souligné Bombardier.

Le secteur des avions d'affaires connaît une forte croissance avec l'explosion des marchés chinois et indiens, notamment, ce qui amène la multinationale à réfléchir à la possibilité de lancer de nouveaux modèles.

Bombardier, qui détient pratiquement le tiers du marché mondial des avions d'affaires avec ses Challenger, LearJet et Global, s'attend d'ailleurs à connaître une «très bonne année» en 2007. En 2006, la multinationale a connu une année record avec 210 livraisons et 260 commandes.

En conférence de presse au Bourget, le président de la division des avions d'affaires, Pierre Côté, a prédit que le marché mondial atteindra un «pic» en 2010, avec un millier de livraisons. L'année dernière, les différents constructeurs ont livré 885 avions d'affaires à travers le monde, un record.

Par ailleurs, la division de Belfast de Bombardier Aéronautique a annoncé mercredi avoir accordé des contrats d'une valeur totalisant 12,7 M$ US à six entreprises de l'île d'Irlande.

Cinq de ces contrats, évalués à un peu moins de 10 M$ US sur trois ans, ont été signés avec des fournisseurs d'Irlande du Nord, qui fourniront des composants pour les programmes d'avions Q400, CRJ700/900, Learjet 45 et Challenger 300.

Le dernier contrat, dont la valeur est de 2,7 M$ US sur cinq ans, porte sur des composants de fibre de carbone.

«Ces contrats constituent un pas important dans les efforts constants de Bombardier à encourager le développement d'une base de fournisseurs concurrentielle dans l'ensemble de l'Irlande», a déclaré dans un communiqué le vice-président et directeur général de Bombardier Aéronautique à Belfast, Michael Ryan, avant de préciser que la valeur des contrats de l'entreprise avec des fournisseurs de l'île d'Irlande s'élève maintenant à 67 M$ US par année.

À la Bourse de Toronto, mercerdi, le titre de Bombardier a reculé de 20 cents, soit 2,9 %, terminant à 6,60 $.