Rien n'y fait. Malgré une météo estivale capricieuse et la crise des crédits hypothécaires aux États-Unis, le secteur du commerce de détail au Québec continue de bien se porter.

Rien n'y fait. Malgré une météo estivale capricieuse et la crise des crédits hypothécaires aux États-Unis, le secteur du commerce de détail au Québec continue de bien se porter.

Encore mieux, on ne prévoit pas de ralentissement pour les prochains mois.

«Ça va bien, il y a une progression dans les ventes. Nous prévoyons une hausse de 3,5 % en 2007», affirme Gaston Lafleur, président du Conseil québécois du commerce de détail. Selon lui, la période est féconde pour la vente au détail et les risques d'essoufflement ne sont pas visibles. Pas encore du moins.

«Nous sommes dans un cycle de consommation qui est historiquement long, c'est une belle tendance, indique-t-il. La dernière récession que le Canada a connue, c'était en 1992. Depuis ce temps, les ventes sont en hausse, et les progressions se justifient bien.»

Seule ombre au tableau: le mois de juin a enregistré une baisse des ventes de 3,4 % au Québec. Mais selon M. Lafleur, ce léger ralentissement n'est pas significatif.

«La situation évolue en ce moment en dents de scie. En juin, le secteur de l'automobile a chuté, mais sinon les ventes sont demeurées inchangées», affirme-t-il.

La bonne santé du secteur fait également le bonheur du directeur général de Laurier Québec, Pierre Léveillé. Pour lui, le commerce de détail est à son meilleur, malgré une baisse en ouverture de la saison estivale.

«En juin, nous avons connu un léger recul, mais en juillet ç'a été excellent, confirme-t-il. Je peux dire que nous avons eu un bon trafic.»

Justement, la semaine dernière, Laurier Québec a connu une hausse de 6 % de son achalandage. Une affluence qui devrait se traduire par des ventes, croit M. Léveillé.

Finalement, ce sont chez les commerçants de produits saisonniers que le recul des ventes s'est le plus fait sentir. C'est le cas notamment des pisciniers.

«Depuis le mois d'avril, on observe un léger ralentissement au niveau de l'achat de piscines, de spas et de meubles de jardin», indique Richard Massicotte, directeur général de Club piscine dans la région de Québec.

Copie conforme chez les Canadian Tire de la Capitale-Nationale. Eux aussi ont vu leurs ventes diminuer.

«Pour l'année en cours, on a une diminution de 5 % de nos ventes par rapport à l'an dernier. C'est la même situation chez mes confrères, la clientèle a baissé», affirme Gaétan Tremblay de la succursale de l'autoroute Duplessis.