Chaque semaine, La Presse présente conseils, anecdotes et réflexions pour leaders, entrepreneurs et gestionnaires.

L’ÉTUDE

Les contradictions des 16 à 35 ans

Le sondage « Marché de l’emploi : besoins et attentes des 16-35 ans », réalisé par Léger pour le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ), est dévoilé ce mardi. « Il y a une contradiction chez les jeunes professionnels, constate en entrevue Pierre Graff, PDG du RJCCQ. La conciliation travail-vie personnelle reste extrêmement importante pour eux, mais ils prennent conscience dans un contexte de télétravail que cela peut avoir un impact sur leur carrière. Ils sont 53 % à penser qu’il faut plus d’efforts pour se démarquer à distance, analyse-t-il, mais il y en a moins de 10 % qui sont prêts à sacrifier leur vie personnelle pour faire avancer leur carrière. Ce sondage fait partie d’une série de consultations qui ont lieu depuis trois ans. Même après avoir traversé la pandémie, 51 % des 16 à 35 ans se sentent surchargés mentalement en raison de leur travail tandis que les 35 à 64 ans le sont moins (34 %).

L’ÉVÈNEMENT

Livre sur l’entrepreneuriat et le Cirque du Soleil

Le professeur émérite de HEC Montréal Louis Jacques Filion en a long à raconter sur l’attitude entrepreneuriale, l’intelligence émotionnelle, la polycréativité et les démarches réflexives. Dans son nouveau livre, il ajoute le récit des quatre créateurs et développeurs du Cirque du Soleil, témoignant que la complicité et le fait de bien s’entourer permettent d’innover et de croître. Le lancement du livre Cirque du Soleil : complicités innovantes – Des joyeux lurons créent une multinationale du divertissement aura lieu le jeudi 11 mai 2023 de 17 h à 19 h à l’édifice Côte-Sainte-Catherine de HEC Montréal et en virtuel. L’évènement est présenté dans le cadre du centenaire de l’Association canadienne-française pour l’avancement des sciences (Acfas). Guy Laliberté, Gilles Ste-Croix, Daniel Gauthier et Robert Blain seront présents. C’est ouvert à tous et gratuit.

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PHOTO FOURNIE PAR L’ÉDITEUR

Cirque du Soleil : complicités innovantes – Des joyeux lurons créent une multinationale du divertissement, de Louis Jacques Filion

LA TENDANCE

Le « résentéisme »

Il n’est pas question ici du bon vieux présentéisme, dont on parlait déjà dans les années 1980. De ces employés qui sont physiquement au bureau, dont les gestionnaires peuvent surveiller le rythme de leurs doigts sur le clavier, mais qui en fait ne sont pas présents mentalement. L’employé qui s’adonne au « résentéisme » peut aussi passer inaperçu à vos yeux de gestionnaires, car c’est à ses collègues qu’il manifeste le ressentiment qu’il a envers son employeur. « Ce phénomène peut devenir contagieux et miner rapidement l’ambiance de travail », affirme Jean-François Boudreault, VP et DG chez AURAY Leadership dans l’infolettre de Raymond Chabot Grant Thornton. L’employé est peut-être productif, mais il mine l’ambiance en maugréant jour après jour, souvent perçu comme étant le « chialeux » de service. Dans un contexte de pénurie, il est important de comprendre ce qui déplaît à l’employé, soutient Jean-François Boudreault, et de contrer le problème rapidement, notamment en mettant à profit les compétences de l’employé dans les meilleures conditions possibles.

Source : Raymond Chabot Grant Thornton

LE CHIFFRE

54 %

Lorsque l’économie va bien, la vie d’un entrepreneur n’est pas de tout repos. Or, le contexte économique actuel a des répercussions incontrôlables sur les propriétaires d’entreprise canadienne, selon le plus récent sondage BDC mené auprès de 1500 propriétaires de PME partout au Canada entre le 20 février et le 3 mars 2023. Plus de la moitié des répondants mentionnent l’inflation comme source importante de stress, parce qu’ils doivent travailler plus d’heures pour garder leur entreprise en vie. Conséquemment, l’équilibre travail-vie personnelle préoccupe maintenant 54 % de ces personnes, comparativement à 45 % l’an dernier.

LE CONSEIL

Ne remplacez pas le psychologue

Les licenciements, les batailles pour le retour au travail et les inquiétudes concernant le remplacement des emplois par l’intelligence artificielle ont augmenté le niveau de stress des employés, exposant une lacune troublante sur le lieu de travail : très peu de gestionnaires savent comment traiter de manière appropriée les problèmes de santé mentale des travailleurs, relate le magazine EBN. Alors que les lieux de travail ont généralement des directives de base pour les gestionnaires sur la façon de traiter des problèmes tels que l’anxiété et la dépression des travailleurs, peu ont mis en place des garde-fous pour qu’ils sachent quoi ne pas dire. Certains dirigeants sont même tentés de jouer les psychologues en encourageant leurs employés à parler de leurs problèmes et de leur malheur en réunion de groupe, avec les dérives qu’on peut imaginer. Le meilleur conseil : écoutez l’employé ou le collègue et guidez-le vers la source d’assistance appropriée comme vous le feriez s’il était blessé physiquement.

Source : magazine EBN