(Montréal) Les trois grandes centrales syndicales du Québec demandent au gouvernement du Québec et à la Santé publique d’accorder une banque de 10 jours de congé de maladie pour cause de COVID-19 à l’ensemble des travailleurs qui ne peuvent faire du télétravail s’ils sont malades en raison de la nature de leur emploi.

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) écrivent dans un communiqué commun publié jeudi qu’elles constatent un nombre insuffisant de congés de maladie pour les travailleurs des grands réseaux tels ceux de la santé, de l’éducation et de la petite enfance, mais aussi dans plusieurs autres secteurs. Les centrales craignent que cela ne devienne un frein au respect des consignes pour bien des employés dont la situation n’est pas déjà prévue dans leur contrat de travail, notamment parce qu’ils n’auraient pas la possibilité d’effectuer leur travail à distance.

Les syndicats veulent éviter que les milieux de travail deviennent des lieux de propagation du coronavirus parce que les gens auraient été dans l’obligation d’aller travailler, même malades.

Ils disent avoir entendu les récents appels à la prudence de la Santé publique et du ministre de la Santé pour prévenir la transmission des différents virus respiratoires actuellement en circulation. Ils ajoutent que pour faire les bons gestes et rester à la maison quand cela s’impose, il faut avoir les conditions pour le faire.

La FTQ, la CSN et la CSQ signalent que la circulation active des virus et les épisodes d’isolement ont pour effet d’amputer sérieusement les banques de congés de maladie. Des syndicats ont signalé que des membres leur ont dit avoir été contraints de se présenter au travail à la suite d’un test de dépistage de la COVID-19 positif afin de ne pas être pénalisés.

Les trois centrales indiquent que le gouvernement du Canada a déjà accordé 10 jours de congé de maladie à tous ses travailleurs en modifiant le Code canadien du travail pour éviter qu’ils aient à choisir entre aller travailler en étant malades et risquer de contaminer leur environnement ou perdre une partie de leur salaire. La mesure sera en vigueur à partir du 1er décembre prochain.

La FTQ, la CSN, la CSQ disent représenter plus de 1,14 million de travailleurs du Québec, dans les secteurs public et privé.