(Montréal) Le Syndicat professionnel des ingénieurs d’Hydro-Québec (SPIHQ) demande au gouvernement du Québec de ne pas intervenir dans la stratégie de transition énergétique déposée par la haute direction d’Hydro-Québec.

Le syndicat signale que cette stratégie a été élaborée en tenant compte des politiques environnementales et qu’elle a été appuyée, entre autres, par une expertise des ingénieurs à son emploi. Elle ne peut donc être mise de côté pour de simples intérêts partisans ou économiques.

Des informations dévoilées par des médias laissent entendre que lors de l’annonce de son conseil des ministres plus tard cette semaine, le premier ministre élu François Legault pourrait créer un grand ministère réunissant économie, énergie, développement régional et relations internationales. La rumeur ferait en sorte que le ministère de l’Énergie soit annexé à un ministère économique dirigé par Pierre Fitzgibbon.

Le SPIHQ souhaite donc que le premier ministre élu du Québec respecte l’autonomie de la société d’État dans la conduite de son plan stratégique. Il veut que cette autonomie fasse l’objet d’une directive claire à l’intention de la personne qui occupera le poste de ministre responsable.

Par conséquent, le SPIHQ accorde dans un communiqué publié mardi un appui sans réserve à la haute direction d’Hydro-Québec et sa présidente-directrice générale, Sophie Brochu, dans la mise en œuvre du plan stratégique.

Le président du syndicat, Nicolas Cloutier, reconnaît que le gouvernement du Québec peut déterminer les grandes orientations de développement de la société, mais ajoute qu’il doit ensuite laisser l’entière autonomie à Hydro-Québec et ses équipes d’ingénierie pour mener à bien la conduite de son plan stratégique.