(Toronto) Les grandes banques canadiennes se préparent à publier leurs plus récents résultats trimestriels dans un contexte volatil. Survol.

Les analystes s’attendent à des résultats tempérés, alors que les banques font face à une forte inflation, à des taux d’intérêt en hausse, à des risques immobiliers et à une liquidation boursière.

Les analystes s’attendent à ce que les volumes de prêts continuent de montrer de la vigueur, alimentés par la croissance des prêts hypothécaires et le marché immobilier en effervescence, qui commence maintenant à ralentir.

L’analyste John Aiken, de Barclays, s’attend également à un « carnaval de hausses de dividendes » cette semaine.

La Banque de Montréal et la Banque Scotia ouvriront le bal en publiant leurs résultats mercredi. La Banque CIBC, la Banque Royale et la Banque TD publieront les leurs jeudi et la Banque Nationale suivra vendredi. La Banque Laurentienne dévoilera ses résultats mercredi de la semaine prochaine.

L’analyste Lemar Persaud, de Cormark Securities, adopte une position prudente quant à l’entrée du secteur bancaire canadien dans les bénéfices du deuxième trimestre. Il estime que les résultats de cette semaine pourraient entraîner des « révisions négatives des bénéfices » entourant la croissance des prêts, la croissance des revenus de commissions dans la gestion de patrimoine et les activités de banque d’investissement, ainsi que des pertes de crédit.

M. Persaud prévoit également une baisse de 0,4 % d’une année à l’autre du bénéfice par action lorsque les banques présenteront leurs résultats cette semaine.

Alors que la Banque du Canada continue d’augmenter les taux d’intérêt –, une autre hausse d’un demi-point de pourcentage est attendue la semaine prochaine par certains économistes –, M. Aiken a souligné dans une note aux clients qu’il pourrait s’agir d’une « arme à double tranchant » pour le secteur bancaire. Bien que cela puisse conduire à une amélioration des marges, cela aura également un effet de refroidissement sur le marché du logement et les volumes de prêts hypothécaires, a-t-il expliqué.

Mais les analystes ne s’attendent généralement pas à ce qu’un ralentissement du volume des prêts hypothécaires frappe trop durement les revenus des banques.

« Même si une baisse des volumes de prêts hypothécaires ne devrait avoir qu’un impact mineur sur la croissance des revenus des banques, le récit autour de la question ne va guère être un générateur de sentiment positif », a affirmé l’analyste Gabriel Dechaine, de la Banque Nationale, dans une note à ses clients.