(Québec) François Legault assure qu’il a toujours l’intention d’abolir les clauses de disparité de traitement au Québec, mais il admet que sa promesse faite aux jeunes travailleurs « n’est pas un dossier simple ».

À l’étude des crédits pour le volet jeunesse, dont il est responsable, le premier ministre a affirmé mercredi qu’il est difficile de modifier ces clauses de façon rétroactive. « Une convention collective signée aujourd’hui, d’aller jouer là-dedans, c’est pas simple, a-t-il dit.

M. Legault était questionné sur le sujet par le député libéral de la circonscription de Marquette à Montréal, Enrico Ciccone, qui citait la sortie de Force jeunesse en entrevue avec La Presse. Le président de l’organisme, Simon Telles, rappelait la promesse faite par la Coalition avenir Québec à plusieurs reprises d’abolir les clauses de disparité de traitement. Il affirmait que les jeunes se sentiraient « trahis » si Québec n’allait pas de l’avant.

« M. Legault est en voie de briser sa promesse. On est très inquiets. Ça serait un dur coup pour les jeunes que cet engagement ne soit pas respecté », disait M. Telles.

« Les syndicats sont plutôt pour, le patronat est plutôt contre », a résumé mercredi François Legault. Il a affirmé que le ministre du Travail, Jean Boulet, fera un suivi prochainement sur l’avis qu’il a sollicité sur cette question au comité consultatif du travail et de la main-d’œuvre.

Selon des données récoltées par Force jeunesse, qui datent de 2019, il resterait plus de 80 régimes de retraite avec de telles disparités au Québec. L’organisme estime qu’elles touchent environ 15 000 jeunes travailleurs.