(Montréal) Plusieurs ministères et organismes gouvernementaux seront affectés, mardi et mercredi, par une grève des quelque 26 000 fonctionnaires membres du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec.

Ce sont principalement des employés de bureau et des techniciens qui sont concernés et qui sont à l’emploi des ministères et des organismes comme la Société de l’assurance automobile du Québec.

Il s’agira de leurs deuxième et troisième journées d’un mandat de 10 jours de grève à exercer au moment opportun. Leur première journée de grève avait eu lieu le 30 mars.

Des services essentiels devront être maintenus. Environ 4000 membres y sont affectés, à la Sécurité publique, par exemple, dans les palais de justice, pour l’émission des chèques d’aide sociale ou dans le transport aérien gouvernemental pour les évacuations médicales.

La convention collective de l’unité fonctionnaires du SFPQ est échue depuis le 31 mars 2020, comme c’était le cas pour les autres syndicats des secteurs public et parapublic.

Toutefois, ces derniers ont presque tous renouvelé leur convention collective pour 2020-2023. Ce n’est pas le cas non plus pour les ingénieurs de l’État, qui sont aussi en grève — illimitée dans leur cas et depuis vendredi dernier.

Des membres du SFPQ doivent d’ailleurs manifester à Québec et à Montréal, mardi et mercredi, devant l’Assemblée nationale, au parc des Faubourgs à Montréal et devant les palais de justice de la métropole et de la capitale.

Litige : la rémunération

La rémunération est au cœur du litige. Le SFPQ estime que les salaires ne sont plus concurrentiels et nuisent au recrutement, voire à la rétention du personnel dans la fonction publique.

Selon le SFPQ, le gouvernement du Québec offre 2 % d’augmentation pour l’exercice 2020-2021, 2 % pour 2021-2022 et 2 % pour 2022-2023. Ce sont les mêmes augmentations que celles qui ont été accordées, de façon générale, aux autres employés de l’État, avec des bonifications pour les plus bas salariés et les salaires d’entrée.

Québec a déjà fait savoir que la négociation se poursuivait avec le SFPQ et qu’il ne souhaitait pas négocier sur la place publique.

Le SFPQ est un grand syndicat qui est indépendant des centrales syndicales. Ces dernières ont d’ailleurs reconstitué un front commun dans le but de négocier ensemble les prochaines conventions collectives du secteur public.