Comment favoriser la durabilité et la carboneutralité du secteur aérospatial de Montréal et du Québec dans un avenir proche ?

Relever ce défi avec succès est la clé pour permettre à tous les intervenants du secteur (cégeps, universités, industrie, centres de recherche) d’apporter leur précieuse contribution afin de répondre aux besoins d’un marché mondial de l’aérospatiale de plus en plus concurrentiel.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Christian Moreau, directeur de la recherche de l’Institut de conception et d’innovation aérospatiales de Concordia

Une solution potentielle sur laquelle le milieu aérospatial de Montréal (notamment Aéro Montréal, le Consortium de recherche et d’innovation en aérospatiale au Québec, le Conseil national de recherches Canada [CNRC] et les universités québécoises) et l’Institut de conception et d’innovation aérospatiales de Concordia se penchent depuis plus de deux ans est le Centre de collaboration pour l’innovation en aérospatiale et mobilité (CCIAM).

Ce centre permettrait à l’industrie, aux universités et au CNRC de collaborer sur des projets de recherche et développement et d’offrir de la formation spécialisée. Le CCIAM nous permettrait de mener des projets collaboratifs de grande envergure pouvant difficilement être réalisés au sein d’une seule université.

Situé au Technoparc de Montréal, dans l’arrondissement de Saint-Laurent, le centre comprendrait aussi un grand espace réservé à l’essai de drones, où plusieurs drones pourraient voler en même temps. Il serait équipé de matériel de pointe, dont le financement et l’opération seraient pratiquement impossibles pour une seule université. Ce lieu de recherche collaborative présenterait un grand intérêt pour les centres de recherche comme le CNRC ainsi que les entreprises situées au pays et ailleurs dans le monde.

Le centre serait un lieu privilégié pour la tenue de conférences, de formations pour la nouvelle génération d’ingénieurs et pour stimuler des échanges entre tous les intervenants du secteur aérospatial québécois et canadien.

Réponse à l’appel de propositions de la ZIAQ

Le CCIAM est un élément phare de notre réponse à l’appel de propositions du gouvernement du Québec pour la Zone d’innovation en aérospatiale du Québec (ZIAQ).

L’objectif de la ZIAQ est d’amener le pôle aérospatial du Québec à un niveau d’innovation coopérative qui deviendrait le point de référence d’une industrie axée sur un avenir durable.

Pour réussir, cette vision doit miser sur les piliers du développement social, technologique et économique, comme la décarbonation, l’électrification, l’autonomie, la numérisation et les matériaux de pointe.

Le gouvernement du Québec s’attend à ce que les intervenants en aérospatiale, en particulier les universités comme la nôtre, participent à toutes les étapes de l’innovation, de la recherche fondamentale à la mise en œuvre de projets de démonstration complexes.

Depuis des mois, nous travaillons de concert avec le ministère de l’Économie et de l’Innovation du Québec pour structurer un projet d’envergure mondiale. Nous avons aussi collaboré avec des urbanistes pour concevoir un espace coopératif agréable qui favorise les interactions et le travail.

Le secteur aérospatial est sur le point de vivre une transformation qui aura des répercussions sur l’éducation et la recherche dans le domaine pour les années à venir.

Si nous voulons que Montréal et le Québec demeurent des chefs de file en aérospatiale, l’investissement dans la ZIAQ et le centre que nous proposons sont des solutions incontournables pour concrétiser notre vision durable et carboneutre de l’avenir de ce secteur.