La conciliation va reprendre la semaine prochaine entre le syndicat et l’employeur Rollys-Royce Canada, dans un contexte de lock-out et de grève à la fois.

L’employeur, spécialisé dans l’entretien de moteurs d’avions, a mis 530 travailleurs en lock-out, le 15 mars dernier, à son usine de Lachine, le jour même où les syndiqués étaient réunis pour se prononcer sur un mandat de grève — ce qu’ils ont fait dans une proportion de 94 %.

Les parties ont négocié de façon intensive, encore à la fin de la semaine dernière, sans parvenir à s’entendre sur le renouvellement de la convention collective.

Le syndicat rattaché à la Fédération de l’industrie manufacturière, affiliée à la CSN, rapporte avoir fait une contre-proposition dimanche dernier. Les parties doivent de nouveau se rencontrer en présence du conciliateur, mercredi prochain.

Les principaux points en litige sont les salaires et le régime de retraite. En entrevue, le président du syndicat, Frédéric Labelle, a précisé que les clauses « non monétaires » avaient été réglées.

Le régime de retraite en est un dit à deux vitesses, soit à prestations déterminées pour les employés ayant le plus d’ancienneté — la grande majorité d’entre eux — et à cotisations déterminées pour ceux qui ont été plus récemment embauchés.

« Les gens sont prêts à payer plus pour garder le régime PD (prestations déterminées) », rapporte M. Labelle, mais Rolls-Royce pense autrement.

Les syndiqués revendiquent également des augmentations de 5 % par année pendant cinq ans, mais M. Labelle se dit « ouvert » à discuter. Il concède que les employés ont déjà « de bons salaires », mais souligne qu’ils avaient fait des sacrifices lors des précédentes négociations. Les employés se disent aussi prêts à payer davantage pour leurs assurances, affirme-t-il.

De son côté, la direction de Rolls-Royce Canada se dit prête à reprendre la conciliation le plus tôt possible. « Nous demeurons ouverts et prêts à reprendre les discussions dès que possible. Nous avons pour priorité de régler les points en suspens afin de permettre à nos employés de revenir au travail dès qu’une entente sera conclue avec le syndicat », a-t-elle fait savoir.

L’employeur assure avoir une bonne relation avec le syndicat, malgré le contexte de grève et lock-out. « Nous avons entretenu jusqu’ici une solide relation de partenariat avec nos syndicats et travaillons de façon diligente à la conclusion d’une entente profitable pour les deux parties, qui nous permettra de poursuivre cette relation. »